Quel avenir, dans le monde « post-covid », pour l’UPR et les autres micros-partis sociaux-chauvins (PRCF, etc…)? (une suite au débat…)

 

UNE SUITE A >>>

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/28/quel-avenir-dans-le-monde-post-covid-pour-lupr-et-les-autres-micros-partis-sociaux-chauvins-prcf-etc/

 

 

 

 

 

 

 

Quel avenir, dans le monde « post-covid », pour l’UPR et les autres micros-partis sociaux-chauvins (PRCF, etc…)?(une suite au débat…)

 

 

 

Quel avenir, dans le monde « post-covid », pour l’UPR et les autres micros-partis sociaux-chauvins (PRCF, etc…) ?

 

31 mai 00:23, par A_suivre

 

Bonjour Luniterre,

 

Merci infiniment pour ta réactivité et ton éclairage.

 

Je comprends parfaitement l’idée de la « nationalisation du crédit et des banques » à l’intérieure d’un pays puisqu’en 1945, l’alliance des communistes et des gaullistes ont fait « la nationalisation de la Banque de France et celles du crédit lyonnais, de la société générale, de la Banque nationale du commerce et de l’industrie et du comptoir national de l’escompte c’est-à-dire les quatre plus grandes banques. », donc c’est possible.

Mais dans l’UE, cette idée, pour être mise en place, suppose que les 27 autres nations soient d’accord. Ou tout du moins que les pays qui décident de re-nationaliser leur banque centrale sorte de l’UE afin de créer, peut-être, une autre union moins contraignante et plus favorable au prolétariat que dans cette « Europe », symbole du néolibéralisme et de la mondialisation.

Ensuite, la question que je me pose, c’est comment contrôler les lobbys industriels qui aujourd’hui n’ont plus de frontière et qui en 30 ans ont pris le contrôle de toutes les forces productives automatisées, robotisée et informatisées.

Je ne suis qu’un modeste « Prolétaires » environ 20 ans comme salarié et ensuite 20 ans comme petit entrepreneur et créateur d’entreprises.
Mon constat : c’est qu’il n’y a plus aucun avenir radieux pour les « Prolétaires » dans notre système, car « les forces productives modernes » qui sont contrôlées entièrement par des multinationales ont détruit pratiquement toutes possibilités de liberté d’entreprendre à une échelle humaine.

Ce système du lobbying des multinationales et des banques est pourri, il détruit depuis 30 ans des millions de petites entreprises, l’innovation, la créativité, la liberté…
Et, justement comme cela ne suffisait pas, les premières victimes de cette pandémie seront ces dernières petites boites qui, souvent sans aucune trésorerie, résistaient encore.
Alors que va-t-il se passer, car il faut comprendre, qu’à ce jour, l’artisanat était encore la « Première entreprise de France » c’était le vrais moteur de l’économie ?

Je suis pour des forces productives moins automatisées, moins robotisée, … pour des forces productives de proximités, bref pour l’artisanat, … afin que les jeunes « Prolétaires », qui me suivent, puissent avoir une vie meilleure ou tous du moins plus enrichissante et gratifiante sur le plan professionnel….

Personnellement, c’est cette « Révolution » que j’aimerais faire….


Amicalement


A suivre

 

Quel avenir, dans le monde « post-covid », pour l’UPR et les autres micros-partis sociaux-chauvins (PRCF, etc…) ?

 

31 mai 00:31, par A_suivre

 

À mon avis, les « balourds » sont une petite frange de citoyens qui ont fait l’effort de sortir des sentiers battus, ils cherchent désespérément à comprendre, ils s’interrogent sur l’avenir de notre société, il cherche des solutions…contrairement au troupeau bien lobotomisé.


Alors pardonne leur, mon frère, leur ignorance…


A suivre

Réponse TML à l’ensemble de ces nouveaux propos du camarade « A_suivre », membre de l’UPR :

Quel avenir, dans le monde « post-covid », pour l’UPR et les autres micros-partis sociaux-chauvins (PRCF, etc…) ?

 

par Luniterre

 

Bonjour, camarade !

 

Il y a balourd et balourds…

 

Tout est relatif, et tu as l’immense mérite de chercher à comprendre, ce qui est rare ces temps-ci, et donc précieux en termes d’échanges…

Effectivement, si on attend l’autorisation de l’UE, que ce soit pour en sortir où pour faire la révolution, on risque d’attendre longtemps, et ce n’est donc pas le problème…

Le seul vrai problème est celui de la volonté politique et de la conscience collective. Il ne suffit donc pas de « voter » comme en 2005, pour faire avancer les choses.

Il faut d’abord et avant tout construire un projet politique alternatif au système actuel, même si avec des objectifs immédiats qui semblent limités au départ.

La nationalisation des banques en 1945 n’était qu’un aspect formel de la question, le fond étant la politique de contrôle du crédit qu’aurait dû exercer le « Conseil National du Crédit » (CNC)…

En réalité il n’a servi qu’à reconstituer les monopoles qui étaient au cœur de l’impérialisme français, et cela avec l’appui du PCF de Thorez.

Donc un nouveau CNC ne doit pas être, précisément, le financier d’une sorte de « nouveau CNR », mais bien le reflet d’une volonté populaire d’une nouvelle répartition des forces productives en fonction des besoins sociaux collectifs essentiels, résumés dans une plate-forme unitaire de revendications immédiates.

Le nouveau CNC ne peut évidemment commencer que sur la base d’un moratoire sur le remboursement de la dette publique et de ses intérêts.

La reprise du contrôle de la Banque de France par le nouveau CNC est une évidence qui permet de régler en partie ce problème, et/ou, à tout le moins , de poser une base de négociation avec les créanciers, de gré ou de force, au pire aller.

C’est, de toutes façons, un contre-coup d’État à l’égard du nouveau pouvoir des Banques Centrales, européennes et autres, et elles n’auront pas d’autre choix que de négocier ou d’entrer dans un conflit violent où elles perdent de toute manière le contrôle des forces productives situées en France : la dette des entreprises et leurs crédits étant donc « recentrés » autoritairement par ce nouveau pouvoir de contrôle, qui exige donc bien une réelle mobilisation populaire, et non pas seulement un simple « vote », même « de confiance » dans la nouvelle autorité économique et financière locale du peuple et des travailleurs de France.

Une nouvelle politique du crédit permet effectivement d’irriguer le tissu des TPE-PME, encore essentiel pour notre survie économique et sociale.

Mais il ne s’agit pas non plus de s’opposer au développement des forces productives modernes automatisées, mais bien au contraire de le mettre au service de la collectivité, pour répondre à ses besoins.

La nouvelle autorité place nécessairement les comptes des entreprises sous son contrôle, et celles qui refusent se mettent d’elles-même « hors-la-loi », et se trouvent donc réquisitionnables de fait, et sans indemnités de « nationalisation », nationalisation qui devient un fait acquis de plein droit.

Pour le reste, la « nationalisation » à priori nécessaire de façon urgente des banques privées actuelles pourrait se faire en convertissant la valeur de leurs actions, basée sur une évaluation moyenne de l’année écoulée, en unités de compte de crédit du nouveau CNC. Autrement dit les porteurs se retrouvent avec une « épargne » qu’ils peuvent réinjecter dans l’économie locale française, à leur gré, si l’on peut dire, et sous le contrôle du CNC… (Bien évidemment, ils cessent donc aussitôt d’avoir droit au moindre dividende sur les entreprises ainsi réquisitionnées ! …Ils en perdent les titres.)

Autrement dit, nationalisation = reconversion d’une partie des « euros » actuellement circulants en France en unités de compte de crédit « national » français. Pas besoin de changer formellement de monnaie, bien au contraire : ce sont des euros pour irriguer, de gré ou de force, notre économie locale !

Un renversement dialectique et stratégique du problème…

Recentrée sur ses propres forces, notre économie locale génère donc sa propre valeur, et qu’elle soit formalisée en euros reste un avantage pour les échanges avec nos voisins et tous les pays qui en utilisent : le but n’étant pas l’autarcie, évidemment impossible, mais le développement d’une économie endogène !

Effectivement, si d’autres pays suivent ce mouvement, il y a lieu à concertation et accords d’échanges mutuels sur une base équitable, dans l’esprit « Charte de la Havane » (1948), par exemple :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_La_Havane

Cela laisse donc aux peuples le choix de leur régime social et politique intérieur, y compris le passage au socialisme, qui reste évidemment le but.

De la concordance entre forces productives et besoins essentiels immédiats, si la mobilisation populaire et surtout, prolétarienne, continue de se construire, on passe donc au projet collectif d’une concordance générale planifiée de l’ensemble des besoins et de toutes les forces productives, intégrées dans un même projet politique.

Un projet politique de transition révolutionnaire socialiste, au vrai sens du terme, reposant sur le plan de concordance des moyens et des besoins, et non pas sur le marché, à la mode « Programme de Transition » trotskyste !

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/11/14/transition-anticapitaliste-en-revenir-a-marx-ne-passe-pas-par-trotsky/

Un projet politique qui est bien d’abord et avant tout une affaire de volonté politique. Même s’il doit donc analyser les réalités et en tenir compte :

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin » -V.I. Lénine

Bien à toi,

Amicalement,

Luniterre

 

 

POST SCRIPTUM, en réponse à….

 

[Post anonyme]

« Socialisme dans un seul pays… :  voir les tristes réalités à Cuba ou au Venezuela qui subissent la pression du marché mondial et des USA… »

 

RÉPONSE TML :

Si Cuba et le Venezuela sont votre définition du socialisme, effectivement, que ce soit dans un seul pays ou plusieurs, ou même partout, c’est bien une pauvre définition, que la vôtre, et même également fausse, d’un point de vue marxiste.

[Re]lire la Critique du Programme de Gotha :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/marx-marxisme-critique-du-programme-de-gotha-glose-marginale-1-les-fondamentaux-economiques-de-la-transition-socialiste-proletarienne/

Si jamais vous l’avez lue, ce qui semble improbable, dans votre cas !!!

NB : demandez néanmoins aux cubains s’ils veulent revenir au régime de Batista ou être traités comme le sont actuellement des pays comme l’Iran et le Venezuela…

Demandez aux Venezueliens eux-même pourquoi ils ne cèdent pas aux sirènes « luxuriantes » de l’impérialisme US.

Demandez aux Iraniens pourquoi ils s’en trouve pour combattre pour le régime de Bachar en Syrie, et aux Syriens eux-même pourquoi ils refusent d’être dépecés par l’impérialisme US, français, etc…

Demandez même aux Russes pourquoi ils préfèrent la Russie de Poutine à celle de Eltsine, et pourquoi ils poussent le vice jusqu’à plébisciter le souvenir de l’URSS et surtout à glorifier l’« horrible » Staline, etc…

L’URSS et Cuba sont deux tentatives de passage au socialisme qui ont échoué, mais qui ont laissé en héritage quelques restes aux bourgeoisies nationales qui les ont récupérées, et les gens de ces pays sont donc « bêtement » attachés à ces restes…

Allez donc savoir pourquoi, « Mon brave Monsieur ! », ou « Ma brave Dame ! »(?), vu que, l’égalité des sexes étant ce qu’elle est, il y a logiquement autant de connes que de cons, ce qui en fait de toutes façons un sacré paquet, comme on le voit tous les jours !

La devise de l’IHU-Marseille c’est : « Nous avons le droit d’être intelligents » ! Ce n’est pas expressément une citation du Pr. Raoult, mais on la sent bien comme ça !

NB : il aurait du ajouter : « Mais ce n’est pas une obligation » !

Et manifestement, vu sous cet angle, la France reste une terre de « liberté » vraiment exceptionnelle, et quoi que vous pensiez vous même de cet « angle de vue », on dirait bien que vous vous acharnez à l’illustrer.

Depuis quelques années déjà, la rédaction de mes articles n’a plus pour but essentiel de convaincre réellement une foule hypothétique de lecteurs, mais simplement de faire avancer ma propre réflexion, même si ce n’est que dans le but de ne pas mourir idiot.

Dans ce processus, le besoin de répondre à mes contradicteurs les plus virulents est un puissant moteur, et qui m’aide donc à avancer concrètement dans ma propre réflexion, et il s’en trouve même parfois quelques uns qui apprécient l’échange pour des motivations de réflexion assez semblable de leur côté, et c’est en quelque sorte le cas avec le camarade UPRiste « A_suivre », semble-t-il.

Dans votre cas, c’est moins évident, mais si c’est au moins une occasion de bien rigoler, c’est toujours ça de pris et je dois donc vous en remercier.

Bien à vous,

Amicalement, donc, malgré tout,

Luniterre

 

Quel avenir, dans le monde « post-covid », pour l’UPR et les autres micros-partis sociaux-chauvins (PRCF, etc…) ?

31 mai 20:34

C’est justement dans la critique des programmes de Gotha et d’Erfurt que je crois avoir lu /-1/ que la transformation socialiste du monde ne pourra commencer réellement que lorsque le prolétariat aura pris le pouvoir dans plusieurs des principaux pays capitalistes/ -2/ que le communisme achevé sera l’abondance…

Je croyais avoir dit justement que Cuba et le Venezuela ne sont pas des modèles…

Amicalement !

 

Quel avenir, dans le monde « post-covid », pour l’UPR et les autres micros-partis sociaux-chauvins (PRCF, etc…) ?

 

31 mai 23:12, par Luniterre

 

Il y a donc ce que vous croyez avoir lu ou dit, et ce qui se passe sur le terrain, et la manière dont Marx nous l’expliquait déjà en son temps…

Extrait de l’article cité :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/11/14/transition-anticapitaliste-en-revenir-a-marx-ne-passe-pas-par-trotsky/

« Évidemment, la solution idéale serait bien que toutes ces révoltes se coordonnent à l’échelle planétaire et engendrent une force politique suffisamment puissante pour régler à la fois les problèmes de la répartition mondiale et à l’intérieur de chaque pays. C’est formellement une belle idée mais concrètement rien de plus, et d’autant moins que chaque révolte particulière se trouve déjà actuellement confrontée à l’impasse, à l’absence de perspective politique alternative locale, en dépit des bons niveaux de coordinations spontanées atteints grâce au système moderne des « réseaux sociaux ».[NDTML au 31/05/2020 : au moment de l’article, 14/11/2019, il y avait encore des révoltes spontanées importantes un peu partout sur la planète !]

Marx lui-même, bien qu’étant le principal promoteur de l’internationalisme en son temps, avait parfaitement conscience de ce type de limitation et entendait donc bien la transition révolutionnaire comme une rupture anticapitaliste à l’échelon national d’abord :

« Den Kommunisten ist ferner vorgeworfen worden, sie wollten das Vaterland, die Nationalität abschaffen. Die Arbeiter haben kein Vaterland. Man kann ihnen nicht nehmen, was sie nicht haben. Indem das Proletariat zunächst sich die politische Herrschaft erobern, sich zur nationalen Klasse erheben, sich selbst als Nation konstituieren muß, ist es selbst noch national, wenn auch keineswegs im Sinne der Bourgeoisie. »

( http://www.mlwerke.de/me/me04/me04_459.htm#Kap_II )

« Les communistes ont également été accusés de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut pas leur prendre ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat doit d’abord conquérir le pouvoir politique, s’élever au rang de classe nationale, se constituer lui-même en tant que nation, il est encore lui-même national, même si en aucune manière dans le sens de la bourgeoisie. »

En 1888 Engels proposait une variante de ce passage, qui, à notre avis, en éclaire précisément le sens, c’est à dire le caractère de classe du pouvoir « national » ainsi nouvellement constitué :

Engels 1888 _ « Den Kommunisten ist ferner vorgeworfen worden, sie wollten das Vaterland, die Nationalität abschaffen. Die Arbeiter haben kein Vaterland. Man kann ihnen nicht nehmen, was sie nicht haben. Indem das Proletariat zunächst sich die politische Herrschaft erobern, sich zur führenden Klasse der Nation erheben, sich selbst als Nation konstituieren muß, ist es selbst noch national, wenn auch keineswegs im Sinne der Bourgeoisie. »

« Les communistes ont également été accusés de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut pas leur prendre ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat doit d’abord conquérir le pouvoir politique, s’élever comme classe dirigeante de la nation, se constituer lui-même en tant que nation, il est encore lui-même national, même si en aucune manière dans le sens de la bourgeoisie. »

En effet, ce qui sépare le pouvoir de la classe prolétarienne du sens bourgeois de la nation, c’est bien la rupture avec le capitalisme, la transition anticapitaliste qui commence avec cette prise de pouvoir prolétarienne, sinon, à quoi bon faire une révolution prétendument « anticapitaliste » ?

C’est déjà clairement dans ce sens, du reste, que Marx, en 1875, avait tenté d’apporter des modifications au programme du parti socialiste allemand en voie de constitution, lors du Congrès de Gotha. Même si cette démarche est restée en son temps inaboutie, et ne fut pas publiée par Engels avant 1891, ce texte n’en est pas moins devenu rapidement la référence essentielle concernant les principes économiques de la transition. Non pas dans les formes concrètes adaptées aux conditions spécifiques de cette époque, mais bien dans les principes fondamentaux qui les sous-tendent et qui y sont clairement explicités. »

Fin de l’extrait.

Et concernant la phase de transition, cet extrait de la CPG, bien connu, mais donc « oublié » de vous :

« Ce à quoi nous avons affaire ici, c’est à une société communiste non pas telle qu’elle s’est développée sur les bases qui lui sont propres, mais au contraire, telle qu’elle vient de sortir de la société capitaliste ; une société par conséquent, qui, sous tous les rapports, économique, moral, intellectuel, porte encore les stigmates de l’ancienne société des flancs de laquelle elle est issue. Le producteur reçoit donc individuellement – les défalcations une fois faites – l’équivalent exact de ce qu’il a donné à la société. Ce qu’il lui a donné, c’est son quantum individuel de travail. Par exemple, la journée sociale de travail représente la somme des heures de travail individuel ; le temps de travail individuel de chaque producteur est la portion qu’il a fournie de la journée sociale de travail, la part qu’il y a prise. Il reçoit de la société un bon constatant qu’il a fourni tant de travail (défalcation faite du travail effectué pour les fonds collectifs) et, avec ce bon, il retire des stocks sociaux d’objets de consommation autant que coûte une quantité égale de son travail. Le même quantum de travail qu’il a fourni à la société sous une forme, il le reçoit d’elle, en retour, sous une autre forme.

C’est manifestement ici le même principe que celui qui règle l’échange des marchandises pour autant qu’il est échange de valeurs égales. Le fond et la forme diffèrent parce que, les conditions étant différentes, nul ne peut rien fournir d’autre que son travail et que, par ailleurs, rien ne peut entrer dans la propriété de l’individu que des objets de consommation individuelle. Mais pour ce qui est du partage de ces objets entre producteurs pris individuellement, le principe directeur est le même que pour l’échange de marchandises équivalentes : une même quantité de travail sous une forme s’échange contre une même quantité de travail sous une autre forme.

Le droit égal est donc toujours ici dans son principe… le droit bourgeois, bien que principe et pratique ne s’y prennent plus aux cheveux, tandis qu’aujourd’hui l’échange d’équivalents n’existe pour les marchandises qu’en moyenne et non dans le cas individuel.

En dépit de ce progrès, le droit égal reste toujours grevé d’une limite bourgeoise. Le droit du producteur est proportionnel au travail qu’il a fourni ; l’égalité consiste ici dans l’emploi du travail comme unité de mesure commune. »

Une discussion sur ce passage et sa traduction, relue, précisément, pendant le « confinement » :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/04/04/confines-mais-pas-cons-finis-on-a-donc-le-temps-de-re-lire-marx/

Bien à vous, et bonne « relecture », donc !!!

Amicalement,

Luniterre

 

 

 

 

 

 

 

 

8 commentaires

  1. Tiens Luniterre, t’as pas lu ceci?
    https://www.ft.com/content/d60cdc40-9fec-11ea-b65d-489c67b0d85d
    No por mucho madrugar, amanece mas temprano….
    On ne peut pas s’avancer à des « analyses » au milieu de la tourmente. Moins encore essayer de les donner en « ligne politique » pour l’avenir.
    Yield zero, n’est pas exactement le rêve des capitalistes.
    Alors ce sera selon les lois de la lutte de classes et non selon des mécanismes économicistes propres du menchévisme.
    Mais bon, le menchévisme tu en est un fervent partisan comme de sa version « de gauche », non? Je parle de ton admiration pour le « génie ».
    Mieux est d’attendre encore un peu, quelques mois suffiront à mon humble avis, et si les banques tiennent et le chômage n’est pas immense et les banques centrales ne changent de politique pourssés par derrière et par devant et si on n’est pas en sévère déflation, alors tu pourras continuer tes analyses.
    Avant ce n’est que de la témérité aventureuse.
    Amicalement
    V.

    1. Dès 1921 Trotsky est redevenu le petit chien menchevique qu’il a toujours été dans son fond.

      Jusqu’à sa mort il n’a cessé de se regarder dans un miroir pendant que dans son dos passait la caravane bolchevique qui a arrêté le nazisme.

      Depuis la mort du « Maître » ses adeptes restent campés devant le miroir:

      « Wouah!!! Wouah!!! », fait leur maigre chœur

      Traduction: « Que nous sommes beaux, en ce miroir! »

      Luniterre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.