Capital réel (valeur créée par le travail) et capital fictif : deux articles à relire pour comprendre la crise

 

Capital réel

(valeur créée par le travail)

et capital fictif :

deux articles à relire

pour comprendre la crise…

 

 

En réponse à M. Jack Freychet et à sa crainte d’une « fuite des capitaux »

 

[ Extraits des posts]

« (…)Luniterre oublie que dans le cadre de la libre circulation des capitaux toute taxation supplémentaire en France les fera fuir [ les capitaux ] et se trouve en contradiction avec lui-même lorsqu’il écrit « c’est donc aussi le seul moyen de commencer à construire ce rapport de force. » alors qu’il s’en remet à la « révolution socialiste » pour sortir des contraintes de l’UE. (…)

Il me suffit de savoir que le capital virtuel en circulation dans le monde est actuellement dix-huit fois supérieur à la valeur de tous les biens et de tous les services produits en une année et disponibles sur la planète et qu’il est toujours en quête de profits supplémentaires ( certains font état de 26 000 milliards de dollars, ce que je n’ai pas pris le peine de vérifier) (…) »

 

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/09/11/gilets-jaunes-apres-le-grand-debat-le-ric-reste-une-diversion-interne-passer-a-autre-chose/

 

REPONSE TML >>>

 

(…) Lorsque le rapport de force sera suffisant pour contraindre le système à négocier sur cette base,

 

https://www.change.org/p/emmanuel-macron-mettre-fin-au-scandale-%C3%A0-40-milliards-du-cice-et-de-son-substitut-actuel-82eed49b-2055-4be5-a0b0-4dcc8e80e771/u/25062987

 

il sera également suffisant pour aller plus loin lorsque les capitalistes auront fait la preuve de leur refus, même si par le biais de cette fuite…

C’est pourquoi de telles revendications ne prennent leur sens qu’en synergie avec la construction d’une alternative politique révolutionnaire, et non pas d’un « frexit » ou autre substitut réformiste de kollaboration de classe, type « nouveau CNR » ou autre !

Avec la mondialisation les capitalistes ne peuvent effectivement plus faire de concessions sociales, même s’ils en ont les moyens financier, comme le prouvent les chiffres de cet article.

La mondialisation, c’est effectivement une concurrence entre flux de capitaux, et pas seulement entre productions industrielles.

Par contre, une économie de transition se base sur la valeur réellement crée par le travail, et non pas sur le capital fictif…

Vous pointez vous-même la différence dans votre conclusion, sans pour autant en tirer les conséquences, selon votre démarche habituelle, malheureusement.

Cette question a été abordée sur TML :

 

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/03/10/aux-racines-de-la-crise-le-statut-des-actions-dans-le-capital-fictif/

 

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/03/15/aux-racines-de-la-crise-le-statut-des-actions-dans-le-capital-fictif-suite/

 

Une économie de transition ne repose pas sur le capital fictif et créera nécessairement sa propre monnaie, assez rapidement.

Évidemment il est toujours utile d’avoir une réserve en devises « étrangères », même s’il s’agit alors, précisément, d’euros!

Mais ce n’est ni la base, ni ce qui est déterminant.

La base, c’est la capacité des travailleurs à créer de la valeur, correspondant à leurs besoins sociaux, sous forme de produits et services, en contrôlant l’appareil productif et en le faisant fonctionner pour leur propre compte de producteurs associés, à travers l’État de dictature prolétarienne, expropriant les capitalistes, mais reposant sur une planification démocratique, définissant démocratiquement les besoins sociaux les plus urgents et la répartition des forces productives nécessaire pour les satisfaire.

Si les actions sont du capital fictif, les dividendes et les intérêts, 180+67=247 Mds €, cela représente par contre la valeur effectivement créée par le travail et montre que le prolétariat peut parfaitement contrôler l’économie et créer suffisamment de valeur pour répondre à ses propres besoins et ceux de l’ensemble des classes populaires. « L’oisif ira loger ailleurs ! », dit la chanson… S’il se tire avec ses collections de titres et actions, cela lui fera un souvenir de sa grandeur passée, point barre. Il n’aura pas forcément tout perdu : certains titres d’entreprises du temps passé sont aujourd’hui des objets « collectors », et s’ils ne rapportent évidemment plus rien, ils conservent une certaine valeur comme décoration murale…

 

[ NDLR >>> En remerciement à M. Freychet, pour son assiduité dans les posts sur TML, nous lui offrons ces deux titres, dont un « Emprunt Russe », ici à gauche, et, ci-dessous, une très belle action « Bergougnan », aujourd’hui chez Michelin, mais avec encore quelques « coupons », dès fois que…]

Autre chose >>> quand vous dites que les « contradicteurs » sont mal acceptés sur TML, vous avez manifestement tout faux, vu que la plupart des recherches, comme les articles sur le capital fictif, précisément, y démarrent suite à des échanges polémiques, qui sont donc féconds, les vôtres y compris, en apportant essentiellement, du reste, la contribution bien involontaire mais importante de ce Denis Durand, encore inconnu dans nos colonnes, précédemment, et je tiens donc à vous en remercier.(…)

 

Luniterre

 

 

 

https://www.change.org/p/emmanuel-macron-mettre-fin-au-scandale-%C3%A0-40-milliards-du-cice-et-de-son-substitut-actuel-82eed49b-2055-4be5-a0b0-4dcc8e80e771/u/25062987

 

 

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POST SCRIPTUM >>> pour avoir une idée réelle de la plus-value crée sur 2019 en France il faut donc considérer que ces 180+67=247 Mds € en font partie, mais aussi la CSG, dans la mesure où c’est une partie de la valeur créée qui est reprise aux salariés et qui évite ainsi au Capital de payer cette quote-part à la Sécu. De même, le CICE est donc une partie des impôts qui retourne directement vers le Capital, au même titre de substitution de cotisation. Évidemment, il faut ici calculer en proportion de l’impôt sur le revenu, pour avoir une idée réelle de la part de plus-value stricto sensu que cela représente >>> 70,5/390,8 >>> 18% >>> 7,2/40 + part importante de TVA issue des dépenses des salariés >>> impossible à évaluer… Le cadre de la CSG dépassant également celui du salariat stricto sensu, on peut donc considérer que ces différences s’annulent plus ou moins et simplement ajouter 120 Mds € aux 247 de D. Durand et cela fait donc une approximation de 367 Mds € de plus-value générée en 2019 par le travail du prolétariat en France!

 

En réalité, ce n’est encore qu’une approximation du fait qu’une part importante de plus-value est directement réinvestie en tant que nouveau capital et n’apparait donc pas sous forme de dividendes ni d’intérêts. Et inversement, une bonne partie de ces dividendes sont convertis dans les dépenses personnelles des capitalistes et disparaissent donc en tant que capital stricto sensu.

 

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