En réponse à deux pitoyables « tours de bonneteau » pseudos-« marxistes »!

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[ SUR AGORAVOX]

Un siècle de trou noir sur la nature de l’URSS

   Un siècle de trou noir sur la nature de l'URSS

Pourquoi s’intéresser à la nature d’un régime économique qui s’est effondré depuis trente ans ? Parce que d’une part, dans la plupart des médias et dans le (…)

1416 visites 7 déc. 2019 | 63 réactions | M’bafo Pian   + Partager


  

Luniterre 9 décembre 21:52

 

Pour en finir avec ce « tour de bonneteau » pseudo-« marxiste » assez pitoyable…

Remettons simplement la phrase de Marx >>>

« Si les choses doivent se dérouler normalement, la croissance doit se faire plus rapidement dans la section II que dans la section I, parce que, sinon, la fraction de I(v + p), qui doit être convertie en marchandises IIc croîtrait plus rapidement que les IIc contre lesquelles seulement elle peut s’échanger  »

Dans son contexte, que voici, en doc PDF, pages 447 à 449 de Capital II >>>

https://tribunemlreypa.wordpress.com/wp-content/uploads/2019/12/marx-capital-ii-447-449.pdf

Dans ce passage Marx nous parle de l’accumulation du capital et de sa reproduction élargie, et cela se passe donc dans le système capitaliste, dans lequel, effectivement cette condition est nécessaire à l’élargissement et à l’accumulation, comme lien entre développement des forces productives et accroissement, à la fois du capital, et de la quantité totale de plus-value extraite, y incluant le train de vie (consommation) du capitaliste, c’est à dire une part de plus-value qui n’est pas réinvestie comme capital.

Dans ce schéma de principe Marx prend pour hypothèse de calcul que 50 % de la plus-value est réinvestie sous forme de capital, chaque année, que ce soit dans la section I ou la section II.

50 % de la plus-value sont donc retirés chaque année… Ce qui, déjà, fait une différence de fond avec une économie socialiste, qui n’a pas pour but une telle dérive du produit social.

Ensuite, plus-value, cela signifie, en analyse marxiste, que les salaires sont déjà payés, correspondant à minima aux besoins sociaux de la reproduction de la force de travail, ce qui, du reste, était précisément la définition du SMIG, ancêtre du SMIC…

Ce qui signifie aussi que ce qui est investi en capital variable dans la section I, se retrouve, in fine, dans la section II, également sous forme de consommation, et donc aussi de plus-value, qui, en régime socialiste, peut très bien être réinvestie en capital constant dans cette même section II, qui n’a pas plus pour « vocation » de générer les profits personnels des capitalistes.

Et donc, cette accumulation nouvelle de capital constant en section II, qui correspond bien à un développement de ses forces productives, constitue aussi un accroissement des débouchés nécessaires au développement de la production de la section I.

Et dans la section I elle-même, il reste encore 50 % de plus-value récupérables, qu’il est donc également possible de réinvestir.

Autrement dit, dans une gestion de type socialiste, et même dans les limites de ce schéma, il y a donc des possibilités de choix d’investissement, entre développement des forces productives, dans les deux sections, et accroissement du bien-être social, ce qui va évidemment de pair, avec cette limite, à l’époque de l’URSS socialiste, qu’il fallait néanmoins assurer le renforcement de la défense nationale face à l’Allemagne nazie, et encore face aux forces occidentales, après guerre.

Malgré ces contraintes, ce même « schéma de Marx » réinterprété dans le contexte socialiste, explique donc la reconstruction de l’économie soviétique, en une dizaine d’années, de la fin de la NEP à l’attaque allemande de 1941, stoppée en 6 mois, aux portes de Moscou.

Si les soviétique se sont battus aussi courageusement et de façon déterminée, pour défendre leur pays, y compris par les guérillas de partisans, c’est bien parce que malgré ces difficultés, leur niveau de vie s’était spectaculairement amélioré en une seule décennie de développement socialiste.

Ce que montre aussi ce film US, du reste >>>

https://my.pcloud.com/publink/show?code=XZUUn8kZMKew9HkqsdyqR7hwHoT88m6hYjek

 

Luniterre

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PS >>> voir aussi, mentionné dans un autre post, et mieux qu’un long discours, ce graphique sur la durée de vie en Russie et en URSS…

Le lecteur est invité à faire lui-même sa propre correspondance avec l’évolution des superstructures politiques, selon les périodes historiques…

 

Luniterre 10 décembre 03:09

Un correctif apporter à la relecture de Marx, mais qui va encore davantage contre le sens de l’article, si cela était encore nécessaire… !!!

En effet, dans la section I la partie de plus-value réinvestie est toujours de 50%, mais dans la section II elle varie, pour conserver, en proportion, le rapport c/v… Et donc elle commence à 20% et passe à 30% sur les deux années suivantes du cycle capitaliste. Il faudrait donc refaire le calcul pour les années 4 et 5, mais il ne semble pas qu’elle atteigne 50%, de toutes façons, ce qui augmente encore la marge de manœuvre pour une gestion socialiste de l’économie, en fin de compte !!!

La faillite de l’URSS est donc bien due à la gestion calamiteuse, et en fait, capitaliste, de Khrouchtchev et de ses successeurs, et non au système socialiste, qui avait fait ses preuves, en réalité, au cours de la période entièrement socialiste 1930-1952, malgré les difficultés de l’encerclement et même de la guerre.

Luniterre

 

 

 

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La Lutte des superclasses dans l’Histoire

   La Lutte des superclasses dans l'Histoire

Le communisme moderne fondé par Karl Marx et Friedrich Engels est basé sur la théorie de la lutte des classes. La lutte entre la classe capitaliste et la classe salariée (…)

1161 visites 29 nov. 2019 | 12 réactions | M’bafo Pian   + Partager

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Luniterre 9 décembre 11:27

@l’auteur

En fait, vous semblez n’avoir pas vraiment lu Marx, ou bien pas compris du tout…

Marx parle de modes de production et de rapports de production…

La lutte de classes est donc aussi entre classes dominantes et classes porteuses d’un nouveau mode de production.

Ce qui entraîne aussi une modification des rapports de production… Vu ???

Il n’a jamais prétendu que la classe exploitée était nécessairement porteuse d’un nouveau mode de production, et sur ce point, vous devriez comprendre.

Mais il se trouve que le mode de production le plus évolué apporte généralement une amélioration relative aux classes exploitées.

Il y a donc une interaction dialectique entre les luttes des différentes classes et l’évolution des modes de production…Vu ???

La problématique que vous tentez de poser sur les chômeurs est évidemment utile, néanmoins, vu, effectivement, l’évolution des techniques de production.

La question est donc : quel nouveau mode de production apparait avec la « classe des chômeurs », pour suivre votre tentative de raisonnement… ???

La réponse est évidemment, AUCUN, vu que par définition le chômeur est improductif !!!

Le pouvoir de classe reste donc à ceux qui contrôlent l’appareil productif, et c’est donc là qu’il faut chercher l’apparition éventuelle d’une future classe dominante, parmi les éléments qui sont à la pointe du progrès technologique et des techniques nouvelles de production, et non parmi les chômeurs.

Ce que Marx comprenait déjà, c’est précisément l’apparition d’un nouveau mode de production, basé sur de nouveaux rapports de production et sur une nouvelle forme de manifestation de la loi de la valeur, qu’il appelait donc « première phase du communisme » et que l’on a rebaptisé « socialisme » par la suite.

>>>Critique du Programme de Gotha

>>>https://tribunemlreypa.wordpress.com/marx-marxisme-critique-du-programme-de-gotha-glose-marginale-1-les-fondamentaux-economiques-de-la-transition-socialiste-proletarienne/

Pour l’instant, cette solution est effectivement en échec, mais sous une forme renouvelée elle reste un mode de production possible, tant que le travail productif humain reste nécessaire à la société.

Le travail utile peut et même doit être partagé, dans ce type de rapports de production >>>plus de chômeurs !!!

Si le travail productif humain disparait totalement, par la robotisation totale de la société, production et services, on entre effectivement dans un nouveau paradigme, qui dépasse largement le cadre d’un post !

Luniterre

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/12/26/les-aleas-de-lia-de-marx-a-terminator-en-passant-par-benoit-hamon/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/01/30/en-reponse-a-gilles-questiaux-au-sujet-de-limplication-de-la-robotique-sur-levolution-du-systeme-capitaliste/

Sur ce sujet, voir aussi Marx, évidemment >>> Grundrisse

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