Hamon : « Fillon de gauche »? Ou l’incroyable arnaque du « revenu universel »…

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Hamon: « Fillon de gauche »?

et/ou le dernier

sous-marin du capital?

Ou l’incroyable arnaque du « revenu universel »…

Avec la « primaire de la gauche » s’ouvre le deuxième grand numéro du cirque électoral 2017. Depuis les « primaires de la droite » nous avions néanmoins eu déjà quelques interludes, avec la fabuleuse « montée en puissance » d’un Macron exalté, tant par les médias que par sa propre suffisance, mais à un tel point que cette baudruche risque à tout moment une crevaison intempestive… Mélenchon s’est progressivement installé dans sa tribune de « populiste de gauche », avec le PCF comme roue de secours, mais cela n’a pas empêché les candidats empressés de se bousculer au portillon étroit de la « gauche du PS »…

Et d’autant plus étroit qu’il semble n’y avoir pas grand chose derrière, à première vue… Le siège de « candidat PS » ne semble pas pouvoir échapper à Valls, et d’autant moins que les voix « de gauche » seront divisées entre au moins deux candidats « sérieux », et sans oublier que Mélenchon en a déjà « capitalisé » une bonne partie !

Pourtant la presse et les divers médias tentent de captiver l’attention du public en essayant d’imaginer un « remake » gauchisant du « phénomène Fillon », surgi comme un lapin d’un chapeau magique, dans la toute dernière ligne droite…

Pure « politique-spectacle », comme d’hab, ou bien, le pire n’étant jamais sûr, nos journaleux ont-ils consigne de « préparer la relève » en cas de grosse gamelle des poulains favoris et autres vieux chevaux de retour du capital ?

Nouveau « chouchou » des médias, intronisé dans le rôle de l’ « outsider surprise » de cette nouvelle primaire, c’est donc Benoît Hamon qui occupe maintenant le devant de la scène…

Reçu en tout premier à « Libération », le « grand » journal de la bobocratie collabo du capital, il s’y sens à l’aise comme chez lui, et quasiment en famille, par le verbe « gauchisant », pour y promouvoir son super gadget de campagne : le « revenu universel »… Extrait :

« Face à la rédaction de «Libération» et à ses «agitateurs», le candidat PS à la primaire explicite ses propositions sur le rapport au travail, le cannabis, la crise migratoire, l’Europe ou encore un nouveau modèle de développement.

«Je découvre que je vous intimide. Ça me touche beaucoup…» Premier candidat à accepter de répondre aux questions de la rédaction de Libération dans cette campagne de la primaire à gauche (22 et 29 janvier), Benoît Hamon attend sa première question après avoir feuilleté l’édition du journal de jeudi et expliqué vouloir faire de «la question des migrants» un débat «central» de la primaire. Deux heures d’entretien pour aller du revenu universel au «service public de l’aide au devoir» en passant par la légalisation du cannabis.

Il y a une petite musique qui s’installe :

«Hamon va nous faire le coup de Fillon.»

Ça ne vous fait pas peur ?

Je me réjouis, non pas d’être Fillon, mais de l’affronter. Sur le fond, la forme, l’idée que je me fais de la démocratie. Cette perspective ne m’affole pas du tout. Au contraire, elle m’enthousiasme. Après, il y a deux types d’approche de l’élection présidentielle. Soit on fait en fonction des parts de marché disponibles. C’est-à-dire par rapport à ceux qui votent à la primaire – les seniors, sensibles aux problèmes de sécurité et d’insécurité culturelle -, et je construis alors ma réponse autour du thème des protections et de ce qui paraît «bancable» aujourd’hui. Soit – et c’est mon choix – je pose un certain nombre de questions qui me paraissent centrales. Par exemple, la nécessité de changer de modèle de développement, ou encore les questions de santé liées à nos modes et cadres de vie… D’ailleurs, si j’arrive à remplir des salles sur la question du revenu universel, c’est bien que cela intéresse les gens. Ils se posent des questions : pourquoi, comment ? Bref, quand on déborde le cadre en passant par les réseaux sociaux sur une question comme le revenu universel, on remplit abondamment des salles. En revanche, si je m’appuie sur les réseaux classiques du PS pour organiser une réunion publique, il n’y a personne… Aujourd’hui, j’avance sur un cap. On verra si les gens suivent ou non.

Mais dire que ce que je propose est irréalisable est un non-sens. »

http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/01/05/benoit-hamon-le-revenu-universel-est-une-invitation-a-s-epanouir_1539421  )

Benoît Hamon serait donc, en quelque sorte, un nouveau messie, le messie moderne de la « monnaie hélicoptère » généreusement répandue sans discrimination aucune, riche ou pauvre, sur toutes les têtes humaines se tournant vers lui sur le sol de France…

« Mais dire que ce que je propose est irréalisable est un non-sens. »

Nous affirme-t-il comme un préalable incontournable…

Effectivement, selon ce que l’on est prêts à endurer, après l’adoption de la « loi travail », tout est possible…

Évidemment, à priori, il s’affirme comme l’un des plus fervents « abolitionnistes », concernant cette loi inique, mais où serait la crédibilité de son discours formellement « gauchisant », s’il en était autrement ?

Mais arrêtons nous donc un instant sur ce que serait notre monde, éventuellement débarrassé de la Loi El Khomri, mais arrosé par la manne céleste du « revenu universel »… Qu’y resterait-il de nos droits sociaux ?

Jean-Marie Harribey, économiste et militant de la très réformiste association « alternative » « Attac », et donc critique en réalité pour le moins également très modéré du capitalisme, a tenté de brosser, pour « le Parisien », une ébauche du résultat :

« Pourquoi le revenu de base n’est-il pas souhaitable ?

JEAN-MARIE HARRIBEY. Presque tous ses partisans surfent sur l’idée que c’est la fin du travail salarié, qu’il faudrait désormais s’adonner à des activités autonomes. Or, ceci n’est démontré par aucune étude. Ils disent que cela permettrait de mettre les bénéficiaires dans un rapport de force favorable vis-à-vis d’employeurs potentiels. Quelle preuve ont-ils ? Ils considèrent en réalité que c’est un moyen de déréguler le marché du travail. Si la société verse aux plus pauvres comme à M me Liliane Bettencourt (NDLR : héritière du groupe L’Oréal) un même revenu d’existence, les employeurs voudront réduire le smic, voire le supprimer.

Bénéficier d’un revenu passe-t-il uniquement par le travail ?

La valeur économique d’une activité n’est validée que par deux choses : le marché et la décision démocratique (création de postes d’infirmiers, de professeurs, etc.). Les individus n’ont pas la capacité d’autovalider l’activité à laquelle ils se livrent. Si je vais jouer aux boules avec des voisins, je produis du lien social, mais pas de valeur économique. Pour qu’il y ait un revenu, il faut qu’un travail soit effectué. Travail et revenu sont indissociables.

Le financement du revenu de base pose-t-il problème ?

Bien sûr. Si l’on distribue 1 000 € à 66 millions d’individus par mois, cela fait environ 660 MdsEUR, l’équivalent de la protection sociale actuelle. Comment faire ça d’un coup de baguette magique ? Parmi les soutiens de ce revenu, celui qui a la démonstration la plus sérieuse est Marc de Basquiat (NDLR : président de l’Association pour l’instauration d’un revenu d’existence), qui arrive à un revenu de base de 471 €. Ça ne résout pas le problème qu’il est censé résoudre : réduire la pauvreté.

Quelles alternatives préconisez-vous ?

L’urgence est de réduire la pauvreté et il n’y a pas besoin de revenu d’existence pour ça. Il suffit de boucher les trous actuels, comme aider les 18-25 ans, qui ne bénéficient pas du RSA, en leur donnant un revenu garanti. Sur le long terme, la solution est la réduction du temps de travail, au fur et à mesure que les gains de productivité augmentent. Sans cela, il n’y aura pas d’alternative pour créer de l’emploi et donc pour réduire la pauvreté.

Le Parisien »

( http://www.leparisien.fr/economie/les-employeurs-voudront-supprimer-le-smic-25-10-2016-6248022.php )

Comprenons nous bien, la force de l’argument « social » des « socialistes de gauche » et autres âmes charitables partisans de ce « revenu universel » serait qu’il pourrait être financé en transférant les fonds déjà affectés aux diverses « aides sociales » et refondus en un seul organisme gérant le tout…

Évidemment, pour la plupart d’entre eux, et surtout pour ceux qui s’affirment « de gauche », il n’est pas officiellement question de toucher à la sécu, ni au retraites par répartition, quoique ces institutions soient déjà très mal en point…

En effet, même avec 1000 euros par mois, comment s’en sortir en cas de maladie grave ou prolongée, d’hospitalisation ou d’opération, si l’on a ses soins à charge ?

Idem pour la retraite, cela la fixerait éventuellement légèrement au dessus du minima actuel, mais seulement dans le meilleur des cas, qui reste pure hypothèse, comme on va le voir.

En effet, si l’on exclut de fondre ces deux budgets, sécu et retraites, dans le tout, que reste-t-il ?

Allocations familiales, aides au logement, indemnisations du chômage, RSA…

A noter que le budget de la CAF, autour de 70 milliards « distribués », inclut les aides au logement et le RSA, c’est à dire, en fait, une partie du chômage.

Le budget d’indemnisation du chômage tourne autour de 35 milliards, auquel s’ajoute un pléthorique « fonctionnement «  de 5 milliards… Le budget de fonctionnement de la CAF semble difficile à trouver, mais en le mettant hypothétiquement en proportion, cela nous fait un « coût » total estimé à 120 milliards d’euros…

Transféré au « revenu universel » et divisé par 66 millions d’habitants, cela donne 151,5 euros de « revenu universel » mensuel !

Porter ce revenu universel simplement au niveau du « seuil de pauvreté » n’est pas même dans le propos de Benoît Hamon, qui prétend néanmoins pouvoir atteindre 750 euros en 2020…

C’est ce que l’on trouve exposé sur le site du « Mouvement Français pour un Revenu de Base », supposé faire autorité en la matière…

Ce « MFRB » considère, à ce « détail » près, plutôt favorablement le projet de Benoît Hamon, en expliquant complaisamment, notamment, son prétendu « projet de financement », qui coûterait donc, selon le duo MFRB-Hamon, « 450 milliards d’euros étalés progressivement sur cinq ans.»(sic)

http://www.revenudebase.info/2016/12/23/revenu-universel-protection-sociale-hamon/  )

On ose à peine le citer, tant le chiffre paraît absurde, en regard de la simple logique :

750 euros multipliés par 66 millions d’habitants, c’est 49,5 milliards d’euros par mois, soit 594 milliards par an, et non pas « étalés » sur 5 ans…

Même en supposant un système plus ou moins « dégressif » selon les catégories, pour cette « rente » trop maigre, de toutes façons, pour une survie décente des plus pauvres, on voit bien qu’on est très, très loin du compte, et que ces gens qui osent affirmer sans rire de pareilles âneries se moquent réellement du peuple, qu’ils méprisent tout à fait.

Plus lucides, mais au fond, tout aussi hypocrites et cyniques sont les divers projets de droite et voire, d’extrême-droite, sur le même thème, inspirés par des relents d’étatisme « vichyste », héritiers directs du social-fascisme pétainiste.

Bien entendu tous s’affirment partisans d’une « refonte plus juste » du système fiscal, mais vu les limites évidentes de ce genre d’exercice, à terme, et probablement, très court, vu la nécessité du capital de tenter de « sortir » de sa crise, ce sera évidemment une fusion-réduction de tous les budgets sociaux, incluant la sécu et les retraites.

Et le tout pour un revenu de base misérable qui aboutira, en outre, à une remise en cause inévitable du SMIG, vu que le « revenu universel » sera pris en compte comme partie d’une rémunération que le salaire éventuel viendra en quelque sorte « compléter »… !

C’est déjà le principal danger que pointe fort lucidement le pourtant très modéré J-M Harribey, dans tous ses articles sur le sujet.

Quant aux « solutions » préconisées par le « brave » J-M Harribey, elles sont tout aussi réformistes, mais plus « réalistes », à priori, car s’appuyant sur les réalités économiques incontournables, et notamment la loi économique fondamentale de la valeur, telle que développée par plusieurs générations d’économistes et vérifiée chaque jour par la réalité du terrain…

Mais évidemment, elle sont aussi moins ravageuses, dans leur principe, en termes de régression sociale, et donc tout à fait inaptes à résoudre la crise du capitalisme, et rejetées, nécessairement, par les « bons apôtres » du profit et de la rentabilité, qui prêchent uniquement pour sauver leur paroisse de rentiers…

De plus, par rapport aux théories classiques sur le sujet, les thèses de J-M Harribey sur la loi de la valeur présentent une certaine originalité supposée refléter l ‘évolution actuelle du capitalisme, et nous verrons, dans un futur article, qu’elles ne sont pas forcément dépourvues de pertinence.

Néanmoins, elles butent, in fine, sur le fait avéré par l’expérience, et notamment celle des « 35 heures », que le partage du travail reste incompatible, et plus que jamais, avec le capitalisme.

Concernant le rapport entre besoins sociaux, loi de la valeur et partage du travail, une étude, encore à l’état d’ébauche, mais qui tient compte des expériences passées en matière de socialisme, se trouve ici :

https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2016/09/marx-au-banc-dessai-de-lhistoire_vf.pdf

Comment se passer des solutions socialement régressives en évitant l’impasse du réformisme, ce n’est pas une voie évidente, mais cela passe de toute façons par une bonne compréhension de cette loi de la valeur et de son influence, soit sur le capitalisme, soit sur la transition socialiste réelle.

Et comment passer de l’un à l’autre, évidemment.

Pierre Grindsable

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Ci-dessous, un autre exemple de la propagande assurée par les médias au service du capital, outre « Libération », pour assurer la promotion de cette idée en réalité ultra-réactionnaire, du prétendu « revenu universel »…

Benoît Hamon créera-t-il la surprise lors de la primaire à gauche? (Photo d'illustration)

https://i0.wp.com/www.bfmtv.com/static/nxt-bfmtv/info/img/logoportail-carreV2-blanc.png

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Primaire à gauche:

l’outsider Hamon a le vent en poupe

http://www.bfmtv.com/politique/primaire-a-gauche-hamon-a-le-vent-en-poupe-a-deux-semaines-du-premier-tour-1078645.html

07/01/2017 à 11h33 Mis à jour le 07/01/2017 à 11h33

« Le rythme s’accélère pour les candidats à la primaire à gauche, dont le premier tour est organisé le 22 janvier. Benoît Hamon continue de convaincre, et espère incarner la surprise de cette élection.

« Je ne fanfaronne pas »: outsider de la primaire organisée par le PS, Benoît Hamon, en meeting vendredi soir à Nancy, a pourtant le vent en poupe, à deux semaines du premier tour dont il espère constituer la grande surprise.

Il était parti en campagne fin août, bien plus tôt que les autres principaux candidats, et creuse peu à peu son sillon. Dorénavant devancé de seulement quelques points par Arnaud Montebourg dans les intentions de vote, et même s’il reste loin derrière Manuel Valls, Benoît Hamon récolte les fruits d’un travail de fond, après des mois à « labourer le terrain », dixit Mathieu Hanotin, son directeur de campagne.

Les idées de Benoît Hamon « rassemblent largement »

Ce nouveau souffle, renforcé en décembre par un passage jugé plutôt réussi à L’Emission politique de France 2, s’est par exemple matérialisé mercredi dernier, lorsque 500 personnes ont bravé un froid glacial pour venir écouter le candidat à Bizanos, en banlieue de Pau. « Ce sont des signes qui ne trompent pas », assure Mathieu Hanotin, en se remémorant les « réunions à 50 personnes » du début de l’automne.

 

« Je crois cela très fragile, je me concentre donc sur ce que j’ai à dire », temporise le candidat, tout en « constatant » que ses idées « rassemblent largement, elles rencontrent un écho ». 

Vendredi soir dans les bâtiments de Sciences Po à Nancy, ils étaient 700 selon les organisateurs, à être venus l’acclamer. Le candidat a prononcé un discours d’un peu plus d’une heure, centré sur les questions de travail et d’environnement. S’exprimant sans notes, il s’est tout de même permis de moquer le concept d' »homme providentiel », et d’imiter Emmanuel Macron en meeting, bras ouverts et regard levé vers le ciel.

Soutenu par des syndicalistes de poids

A Nancy vendredi soir, il était accompagné de deux nouveaux soutiens: l’eurodéputé PS et ancien syndicaliste du site d’ArcelorMittal à Florange, Edouard Martin, que l’on disait pourtant proche d’Arnaud Montebourg, et Olivier Le Bras, ancien syndicaliste de l’abattoir Gad dans le Finistère, devenu conseiller régional.

« Benoît Hamon, c’est de la dynamite », a lancé le premier, vantant un homme « qui a le courage et l’humanité de dire que le plein emploi, c’est fini », et qui entend « la gêne, la colère, la rancoeur » de ceux « stigmatisés » car sans-emplois. « Ne plus avoir peur du lendemain, c’est capital », a pour sa part insisté Olivier Le Bras, soutenant lui aussi la proposition phare de revenu universel, sur laquelle le candidat est très longuement revenu pendant son meeting.

« Deux leaders syndicaux de deux des plus grands conflits sociaux du quinquennat », souligne Mathieu Hanotin, « évidemment, ce n’est pas neutre ». Si on assure dans le camp de Benoît Hamon ne pas être dans une logique de débauchage, on sait que le symbole est fort. L’ex-ministre avait démarré son allocution par un hommage à l’ancien dirigeant de la CFDT François Chérèque, décédé lundi.  

Enchaînement de meetings et préparation aux débats de la primaire à gauche

Après Nancy, les réunions publiques se succéderont à un rythme effréné jusqu’au premier tour le 22 janvier.

Benoît Hamon se rendra lundi soir à Mugron dans les Landes, au coeur de la circonscription d’Henri Emmanuelli, qui n’a pas encore indiqué sa préférence pour la primaire. Il sera ensuite à Montpellier mardi, et un grand meeting est prévu le 18 janvier en Île-de-France. Outre ses déplacements, l’équipe du candidat s’active aussi à la préparation des trois débats télévisés (12, 15, 19 janvier).

Benoît Hamon croit être « meilleur sur le message que sur l’emballage », selon Mathieu Hanotin, et il va falloir s’assurer de rendre « intelligibles et crédibles » les nombreuses propositions du candidat. A commencer par le revenu universel d’existence, qu’il faudra synthétiser en moins de deux minutes pour convaincre. » 

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On vient de voir, ci-dessus, ce qu’il en est réellement…!!

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5 commentaires

  1. Comme prévu la course à l’Elysée prend le pas sur les luttes des travailleurs.

    C’était prévisible car le mouvement spontané des travailleurs à peine renaissant (et encore il faut voir car il a été soutenu un temps par la CGT et FO) ne peut pas s’imposer à la politique des bourgeois sans une politique propres de classe.
    Pour cela il faut tout d’abord une politique prolétarienne, c’est à dire, une tactique propre ni dogmatique ni réformiste, car les idées de fond, le socialisme est partagé (ou ainsi est affirmé) par tous.
    Que Hamon réchauffe les idées de l’ancien Premier Ministre Jospin, qu’il sorte du coffre les recettes et les analyses nécessaires pour adoucir un peu le capitalisme, est de bonne guerre dans sa lutte pour s’imposer aux autres socialistes.
    Il n’y a pas de travail? Mais il y a de la charité. Pour faire passer cette « idée sociale » toutes les manipulations des chiffres sont possibles.
    Nous, devant le champ de ruines de la politique prolétaire, nous devons trouver le chemin le plus court mais le plus sur pour avancer dans la construction d’une politique prolétaire.
    Cela passe par les élections, car, l’absolue majorité des travailleurs conscientes, en sont là.
    Comme nous ne pouvons pas présenter une candidature crédible (je pense à celle de Sanchez qui n’obtiendra pas des voix s’il arrive à se présenter) il faut mettre en pratique la tactique préconisée par l’Internationale Communiste dans ce genre de situations: les Front Uni avec la social démocratie de gauche afin de siphonner leurs adhérents et leur influence et avancer dans la construction d’un parti politique communiste.
    Les ML n’ont pas, et de loin, la force du PCF, mais s’ils l’auraient eu, il aurait été tactiquement correcte d’offrit un appui très critique à Mélenchon qui, très probablement, ramassera la mise parmi les électeurs de gauche.
    Hélas, il n’en est rien et proposer une telle tactique ne peut se faire qu’avec une « masse critique » minimale.
    Il ne nous reste qu’à calculer lequel de ces candidats peut faire avancer même légèrement les affaires du prolétariat (ou empêcher que la droite ou l’extrême droite l’emportent) et voter individuellement pour lui.
    Le « non aux élections » plus le produit de notre propre impuissance qu’une politique quelconque (cela fait 50 ans qu’on répète ce mantra avec le résultat que l’on sait) est à bannir absolument.

  2. Effectivement, les choses se précisent, et cette campagne tous azimuts, de gauche à droite, sur le thème du « revenu universel », c’est bel et bien une nouvelle offensive ultra-réac contre ce qui reste des « droits sociaux ». Ceux, à gauche, qui donnent « crédit » à cette « idée » sont soit des inconscients tout à fait nuls en économie, soit les kollabos d’un nouvel « ordre social » dont la loi « El Khomri » n’était que le prélude, largement dépassée par cette nouvelle arnaque, encore plus irréversible en cas de mise en place par l’État.

    A court terme, il y a Mélenchon, qui, effectivement s’oppose formellement au deux (Mais pas son parti…), et Montebourg, à la rigueur.

    Mais tant qu’il y a »pluralité » des candidats sur ces thèmes, leur parole n’engage à rien, vu qu’il n’ont aucune chance…

    Le principe de la pétition reste donc valable, avec la condition supplémentaire de rejeter le projet « revenu universel »!

    Luniterre

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