De Mao à Xi, deux visages et deux formes du capitalisme d’État en Chine

https://static01.nyt.com/newsgraphics/2017/11/03/xi-era/77e417073d1a20b7977af6bbe7f411f673f233ac/top-Artboard_1.jpg

 

 

De Mao à Xi,

deux visages et deux formes

du capitalisme d’État en Chine

 

 

Republié en Juin 1967, en pleine « Révolution Culturelle », le texte de Mao sur la « juste solution des contradictions au sein du peuple », prend une signification historique tout à fait révélatrice, aussi bien dans le contexte de l’époque, où le mouvement de masse avait largement débordé les « gardes rouges » chargés initialement de débusquer Liu Shaoqi et ses partisans, que aujourd’hui, dans les débats sur la réalité économique et politique du prétendu « socialisme à la chinoise ».

Alors que Liu Shaoqi est soumis à une première autocritique dès Octobre 1966, et se trouve, de fait, en état d’arrestation et subit une suite de mauvais traitements qui aboutiront finalement à sa mort, en 1969, la republication de ce texte correspond bel et bien à la réalité de l’action de Mao dès le début 1967 : rétablir, avec l’appui de l’armée, le pouvoir du PCC sur l’ensemble de l’Etat, et surtout, sur les masses populaires.

La « critique du capitalisme », si elle peut encore formellement se poursuivre, doit donc se limiter à la critique de Liu Shaoqi, qui n’est déjà plus qu’un cadavre politique, avant d’en devenir rapidement un au sens physique du terme. Autrement dit, un bouc émissaire idéal pour détourner la colère populaire de sa lutte contre le pouvoir de la bureaucratie, qu’il s’agit en réalité de rétablir, avec le personnel maoïste à la place de celui de Liu…

 

Autrement dit, encore, les discours révolutionnaires peuvent continuer de s’exprimer, à condition qu’ils n’entravent pas la remise en marche du « Capitalisme d’État » à la mode maoïste… !

 

Deux traces de cette « republication », fort opportune, de Juin 1967, et un extrait particulièrement significatif, dans ce contexte, mais qui n’a rien de paradoxal, en regard de la réalité économique et sociale du maoïsme, et encore moins de son évolution comprador et Kollabo de l’impérialisme US, dès 1972, cinq ans plus tard…

 

Luniterre

 

 

*****************

[Le Monde, Mercredi 21 Juin 1967]

« En publiant un texte ancien de Mao Tse-toung la presse chinoise demande la juste solution des contradictions au sein du peuple

La presse de Pékin a reproduit lundi, en entier, le long discours du président Mao :  » De la juste solution des contradictions au sein du peuple « , publié il y a exactement dix ans, le 19 juin 1957. C’est la dernière œuvre d’importance qu’ait écrite le chef du parti.

Le Monde, Publié le 21 juin 1967 »

https://www.lemonde.fr/archives/article/1967/06/21/en-publiant-un-texte-ancien-de-mao-tse-toung-la-presse-chinoise-demande-la-juste-solution-des-contradictions-au-sein-du-peuple_2636677_1819218.html

 

[Pékin Information, en langue française, Mardi 27 Juin 1967]

« Les principaux textes publiés en français par les Editions en Langues étrangères ou dans la revue Pékin Information sont les suivants : 1)« Sur le problème de la coopération agricole ». Œuvre datant du 31 juillet 1955, dont 6 fragments sont reproduits dans les « Citations ». La traduction intégrale figure aussi dans les « Ecrits choisis », vol. III p. 140-168. 2)« De la juste solution des contradictions au sein du peuple ». C’est un discours important du 27 février 1957, dont une version révisée a été publiée au Quotidien du Peuple du 19 juin 1957, et qui a fourni 35 fragments aux « Citations ». Une traduction intégrale figure dans les « Ecrits choisis » vol. III, pp. 93 à 139. Le texte a été republié dans la revue Pékin Information N° 26 du 27 juin 1967, pp. 9 à 28. »

https://www.persee.fr/docAsPDF/polit_0032-342x_1969_num_34_2_6057.pdf

 

EXTRAIT :

 

« De la juste solution des contradictions au sein du peuple

Mao Zedong

Les industriels et les commerçants

Dans le domaine de la réforme de notre régime social, on a achevé en 1956, outre l’organisation des coopératives dans l’agriculture et l’artisanat, la transformation des entreprises de l’industrie et du commerce privés en entreprises mixtes, à capital privé et d’Etat. L’accomplissement rapide et sans à-coups de cette tâche est étroitement lié au fait que la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie nationale a été traitée par nous comme une contradiction au sein du peuple. Cette contradiction de classes est-elle entièrement résolue ? Non, elle ne l’est pas encore ; il faudra une très longue période pour qu’elle le soit tout à fait. Pourtant, il y a des gens qui disent que les capitalistes sont déjà si bien rééduqués qu’ils ne se distinguent presque plus des ouvriers, et qu’ils n’ont plus besoin de poursuivre leur rééducation. D’autres soutiennent même que les capitalistes sont devenus meilleurs que les ouvriers. D’autres encore déclarent : Si la rééducation est nécessaire, pourquoi la classe ouvrière n’en a-t-elle pas besoin ? Ces opinions sont-elles justes ? Naturellement non.

Quand s’édifie une société socialiste, tout le monde a besoin d’être rééduqué, les exploiteurs comme les travailleurs. Qui dit que la classe ouvrière n’a pas besoin d’être rééduquée ? La rééducation des exploiteurs et celle des travailleurs sont évidemment de deux types différents, et il ne faut pas les confondre. Dans la lutte de classes et dans la bataille contre la nature, la classe ouvrière transforme la société dans son ensemble, et elle se transforme elle-même en même temps. La classe ouvrière doit constamment apprendre dans le cours de son travail et progressivement éliminer ses défauts; elle ne doit jamais s’arrêter. Ainsi, nous par exemple : Beaucoup d’entre nous font quelques progrès chaque année, c’est-à-dire que, chaque année, nous nous rééduquons. Moi-même, j’avais autrefois diverses idées non marxistes ; c’est plus tard que j’ai embrassé le marxisme. J’ai étudié un peu le marxisme dans les livres et fait ainsi ma première rééducation idéologique, mais je me suis surtout transformé dans le cours d’une lutte de classes prolongée. Et je dois continuer à étudier si je veux faire encore des progrès ; sinon, je me laisserai distancer. Les capitalistes seraient-ils si parfaits qu’ils n’auraient, eux, plus besoin de se rééduquer ?

Certains disent que la bourgeoisie chinoise n’a plus aujourd’hui son double caractère, qu’elle n’a plus qu’un seul caractère. Est-ce vrai ? Non. D’une part, les éléments bourgeois sont déjà devenus des membres du personnel administratif des entreprises mixtes et sont en train d’être transformés d’exploiteurs en travailleurs vivant de leur propre travail ; d’autre part, ils reçoivent encore de ces entreprises un intérêt fixe, cela signifie qu’ils n’ont pas encore rompu avec l’exploitation. Leur idéologie, leurs sentiments, leur mode de vie laissent subsister un fossé entre eux et la classe ouvrière. Comment peut-on prétendre alors qu’ils n’ont plus un double caractère ? Même quand ils cesseront de toucher leur intérêt fixe et ne porteront plus l’étiquette de bourgeois, ils auront encore besoin de poursuivre longtemps leur rééducation idéologique. Si la bourgeoisie n’avait plus son double caractère, comme on le prétend, alors la tâche d’étudier et de se rééduquer n’existerait plus pour les capitalistes.

Il faut dire que non seulement cette opinion ne correspond pas à la situation réelle des industriels et des commerçants, mais aussi qu’elle ne répond pas aux aspirations de la majorité d’entre eux. Ces dernières années, la plupart des industriels et des commerçants se sont mis volontiers à l’étude et ont obtenu des progrès notables. La rééducation des industriels et des commerçants ne peut s’effectuer à fond que dans le cours de leur travail; ils doivent travailler dans les entreprises aux côtés des ouvriers et des employés, faire des entreprises le terrain même de leur rééducation. Cependant, il est également important pour eux de modifier par l’étude certaines de leurs vieilles conceptions. Cette étude doit être librement consentie. Quand ils reviennent dans leurs entreprises, après plusieurs semaines de cours, beaucoup découvrent qu’ils trouvent plus facilement un langage commun avec les ouvriers et les représentants de la participation d’Etat, ce qui est tout au bénéfice du travail commun. Ils comprennent par leur propre expérience que la poursuite de l’étude et de la rééducation leur est profitable. L’idée qu’il n’est plus nécessaire d’étudier et de se rééduquer ne représente donc nullement le point de vue de la majorité des industriels et des commerçants, seuls pensent ainsi un petit nombre d’entre eux. »

MAO ZEDONG – 1957 – … des contradictions au sein du peuple

 

 

 

De la Chine de Mao à la Chine actuelle …les mutations du capitalisme chinois:

.

.

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/07/09/janvier-1968-revolution-culturelle-dans-le-hunan-la-gauche-proletarienne-ecrasee-par-le-pouvoir-maoiste/

.

.

« La Chine est-elle capitaliste? » – Vers une prolongation au débat du CUEM???

.

DEBAT VIRIATO-LUNITERRE SUR LIVRE DE HERRERA_pdf

HERRERA EXTRAITS_pdf

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/06/24/la-chine-est-elle-capitaliste-vers-une-prolongation-au-debat-du-cuem/

.

.

.

POUR ALLER PLUS LOIN, UNE ETUDE DE FOND SUR L’EVOLUTION DU CAPITALISME CHINOIS DEPUIS MAO :

.

.

Chine-USA, 2014-2019 : Chronique d’une guerre économique annoncée…

.

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/06/10/chine-usa-2014-2019-chronique-dune-guerre-economique-annoncee/

.

.

7 commentaires

  1. Que est-ce que l’on peut commenter de cette atttaque biaisé?
    Il est évident, pour ceux qui connaissent un peu l’histoire de la Révolution Culturelle, que le comité en charge (Chou en lai, Chen Po Ta, Chiang Ching, Kang Chen, et Lin Piao et Mao) a essayé d’éviter les affrontement violents et c’est surement dans ce but que cet étude (que l’on trouvait très difusé à l’époque dans les 4 thèses philosophiques de Mao) était d’arrêter les affrontement armés ou violents entre Gardes Rouges de droite et de gauche.
    Le titre même de la brochure aurait dû mettre la pouce à l’oreille de Luniterre: la « résolution correcte des contradictions au sein du peuple ».

    Mais Luniterre en fait la justification idéologique de son abssurdité ‘Capitaliste d’Etat »…

    Définir le régime chinois à l’époque de la GRCP comme un « capitalisme d’état » clos le débat.
    C’est avoir une meconnaissance complète de ce que c’est le Capitalisme d’Etat, un régime provisoire de la bourgeoisie, mise en place par toutes les bourgeoisies en guerre en 1914 rt 1939 pour coordonner la production de guerre ou de sortie de guerre notamment et historiquement et où la propriété capitaliste reste sous une planification d’Etat capitaliste qui regarde pour les intérêts de l’ensemble des capitalistes.

    Mais en Chine, en 1967, il n’y avait tout simplement pas des capitalistes ou très à la marge, de manière homéopathique. Alors Luniterre fait du « Capitalisme » (d’état) sans capitalistes, un tour de force dont Houdini restérait pâle de dépit et de honte…
    Comme, selon la doxa sienne, il ne peut pas exister un régime socialiste déformé (l’horreur absolu car…imaginez-vous, les « trotskistes » l’affirment), il ne lui reste qu’une construction absurde. Des bourgeois bureaucrates sous un régime où les capitalistes ont perdu toute posession des moyens de production, où l’héritage a été aboli et les formes économiques socialistes son omniprésentes (??) et du capitalisme d’état sans capitalistes (??).

    Mao d’ailleurs dans l’extrait que Luniterre produit, met en garde contre la nature profonde des bourgeois et s’oppose à la droite qui voulait faire passer qu’ils « avaient changé de nature »…pour les intégrer partout (au parti dernièrement quand ils l’ont emporté).

    En fait son extrait justifie la Révolution Culturelle et montre que dès le début et même avant, comme l’a toujours affimé la gauche du PCC, les « partisans du chemin capitaliste » aggisaient dans le sens qui a pris la Chine aujourd’hui.

    La collaboration avec l’impérialisme US est le produit de la nature nationaliste du régime chinois, déjà ttrès largement entre les mains de la droite (en fait, sauf de rares moments, il l’a toujours été mais contré par l’aura de Mao Tse-Tung et la dynamique de la révolution) et jeter sur Mao une alliance anti soviétique (contre le pseudo « social-impérialisme’ soviétique, un concept anti marxiste qui indiquait la nature aggressive des Russes contre les Chinois, est encore une absurdité pour ne pas parler mal.
    En fait, une fois la trahison de Lin Piao manifeste, (un complotiste de droite pro soviétique contraire à Chou en Lai et Deng Tsiao Ping plutôt pro US) la gauche est resté isolée, et l’erreur de ne pas avoir appuyé la Commune de Shangai a cellé le son sort.

    Mao, un vieillard à serré une main avec la sien parkisonienne. Traiter de Kollabo un révolutionnaire aussi important que Mao Tse Tung quand, vieux et Parkisonien a joué un rôle qui ne pouvait pas éviter, c’est inqualifiable. C’est quand même dans la droite ligne des agissement de celui qui inspire Luniterre, le plus grand massacreur de communistes de l’histoire mondiale.

    1. Ton argumentation est de plus en plus pitoyable et truffée de contradictions internes >>> sans doute un effet de la doctrine elle-même !!!

      La meilleure réponse globale est la documentation nouvellement republiée sur TML :

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/07/09/janvier-1968-revolution-culturelle-dans-le-hunan-la-gauche-proletarienne-ecrasee-par-le-pouvoir-maoiste/

      Néanmoins, quelques précisions utiles sur ton post :

      « Mais Luniterre en fait la justification idéologique de son absurdité ‘Capitaliste d’Etat »…

      >>> une « absurdité » pourtant partagée, à l’époque même, par le mouvement Shengwulian, alliance des organisations de Gardes Rouges du Hunan, ce qui fait déjà pas mal de monde, et surtout, du monde prolétarien en lutte….

      « Définir le régime chinois à l’époque de la GRCP comme un « capitalisme d’état » clos le débat. »

      >>> ou le ré-ouvre, au contraire, et précisément en fonction des leçons à tirer de l’échec de Shengwulian !

      « C’est avoir une meconnaissance complète de ce que c’est le Capitalisme d’Etat, un régime provisoire de la bourgeoisie, mise en place par toutes les bourgeoisies en guerre en 1914 rt 1939 pour coordonner la production de guerre ou de sortie de guerre notamment et historiquement et où la propriété capitaliste reste sous une planification d’Etat capitaliste qui regarde pour les intérêts de l’ensemble des capitalistes. »

      >>>Ici tu adoptes 100% la définition révisionniste, réformiste et keynésienne de ce qu’est le capitalisme d’Etat !

      >>>Alors que même Mao t’en donne une meilleure dans son texte, même si partielle…
      Une société d’Etat, entièrement en propriété d’Etat, reste une société capitaliste (…d’Etat) dans la mesure ou elle reproduit des rapports de production capitalistes, dont la plus-value extraite au profit de la bureaucratie est la résultante.


      « Comme, selon la doxa sienne, il ne peut pas exister un régime socialiste déformé (l’horreur absolu car…imaginez-vous, les « trotskistes » l’affirment), il ne lui reste qu’une construction absurde. Des bourgeois bureaucrates sous un régime où les capitalistes ont perdu toute posession des moyens de production, où l’héritage a été aboli et les formes économiques socialistes son omniprésentes (??) et du capitalisme d’état sans capitalistes (??). »


      >>>« Régime socialiste déformé » est une absurdité par définition, au sens marxiste-léniniste du terme, qui définit précisément le socialisme comme une phase de transition, c’est à dire constamment évolutive d’une forme à l’autre, de la forme du capitalisme en voie d’élimination vers le communisme.

      Ce qui est important est donc le programme de transformation économique et sociale, transformation des rapports de production, qui permettent une correspondance toujours améliorée entre besoins sociaux et forces productives contrôlées par le prolétariat dans ce but.


      « Mao d’ailleurs dans l’extrait que Luniterre produit, met en garde contre la nature profonde des bourgeois et s’oppose à la droite qui voulait faire passer qu’ils « avaient changé de nature »…pour les intégrer partout (au parti dernièrement quand ils l’ont emporté). »

      >>>L’intégration de la bourgeoisie à la hiérarchie du système est déjà un état de fait sous Mao, et il ne dit pas autre chose lui-même, manifestement, dans ce texte !

      « En fait son extrait justifie la Révolution Culturelle et montre que dès le début et même avant, comme l’a toujours affimé la gauche du PCC, les « partisans du chemin capitaliste » aggisaient dans le sens qui a pris la Chine aujourd’hui. »

      >>>mais Mao n’a fait qu’éliminer une de ces fractions sans changer réellement d’orientation, comme nous le montre l’expérience de Shengwulian ! La « gauche » du PCC est peu ou prou l’équivalent interne de la « gauche » française actuelle, par exemple : un vernis « rouge » sur une jambe de bois pourrie !

      « La collaboration avec l’impérialisme US est le produit de la nature nationaliste du régime chinois, déjà très largement entre les mains de la droite »

      >>>passer de nationaliste à comprador, c’est l’évolution caractéristique d’une bourgeoisie « nationale » incapable de développer une économie suffisamment endogène pour mettre un frein aux luttes sociales.

      La responsabilité de Mao dans cette « évolution » est pleine et entière, avec l’appui de Jiang Qing, notamment, dans la « diplomatie du ping-pong ». Mais avec ou sans Mao, c’est bien le résultat des choix politiques de l’ensemble de la bourgeoisie bureaucratique chinoise.


      « En fait, une fois la trahison de Lin Piao manifeste, (un complotiste de droite pro soviétique contraire à Chou en Lai et Deng Tsiao Ping plutôt pro US) la gauche est resté isolée, et l’erreur de ne pas avoir appuyé la Commune de Shangai a cellé le son sort. »

      >>>Un retour d’alliance avec la bourgeoisie bureaucratique d’URSS aurait été un pis-aller pour conserver un embryon de front anti-impérialiste à travers le monde.

      >>>la « Commune de Shanghai » était une initiative de Mao lui-même pour tenter d’endiguer le mouvement de masse prolétarien en train de se former à partir de Shanghai. On ne peut donc historiquement parlant aucunement dire qu’il aurait eu à l’ « appuyer » ou non… ! Encore une de ces interprétations « gauche française » et «officielle néo-maoïste » en Chine pour tenter de sauver ce qui pourrait l’être, dans les livres d’ »histoire », version « officielle »… En fait, en moins de 20 jours il a compris que cela ne suffirait pas,bien au contraire, et décidé d’imposer le système de « Triple alliance » qui permettait de rétablir le contrôle de la bureaucratie.

      « Mao, un vieillard à serré une main avec la sien parkisonienne. Traiter de Kollabo un révolutionnaire aussi important que Mao Tse Tung quand, vieux et Parkisonien a joué un rôle qui ne pouvait pas éviter, c’est inqualifiable. C’est quand même dans la droite ligne des agissement de celui qui inspire Luniterre, le plus grand massacreur de communistes de l’histoire mondiale. »

      >>>Mao n’était pas atteint de Parkinson, mais de Charcot, semble-t-il, selon la majorité des sources.

      >>>les traces, particulièrement répugnantes, de sa Kollaboration de classe avec l’impérialisme US, sont désormais accessibles comme sources historiques :

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2013/12/08/mao_declassifie_1/

      Luniterre

  2. Bref, Luniterre voudrais une « bourgeoisie bureaucratique » et un « capitalisme d’Etat » dans la Chine des années 49 à 78…

    Cela vient presque directement des conceptions centristes de gauche de … une des fractions de la bureaucratie chionise, celle de gauche, celle maoiste qui les appliquait, à tort, à la bureaucratie socialiste de l’URSS.

    Que lui dire? Que ses catégories sont absurdes? Il ne l’entend pas.

    Qu’une bureaucratie est un strate social qui travaille pour une classe? Il le sait mais voudrait que la bourgeoisie devienne (va tu savoir pourquoi?) « bureaucratique »…

    Il confond la nature de classe variable de cet strate, un certain temps au service de la monarchie, après au service du capitalisme comme aujourd’hui en France et lors de la période stalinienne, en devenir mais profodément petite bourgeoise et non bourgeoise qui a fini par se constituer en classe bourgeoise suite à la défaite du prolétariat d’abord par le régime d’oppresion dictatorial de la bourgeoisie et après par l’abandon de la forme bureaucratique, avec une classe sociale qui possède les moyens de production, les legue en héritage, accumule légalement ses avoirs et décide de la direction de la société.

    La bureaucratie soviétique (l’exemple le plus étudié et clair) ne pouvait même pas conserver sa vie si elle sortait, un tant soi peu, et même parfois sasn raison autre que les campagnes « anti-trotskistes » fantasmées, de la « ligne générale ». Elle ne pouvait même pas transmettre son pillage de la société ( pillaient les hautes sphères seulement, les autres, à la marge) à ses fils et filles car l’héritage et la propriété des moyens de production étaient interdits par la loi.

    Une « bourgeoisie » donc sans possessions ni héritage ou une couche sociale qui pillait l’Etat de formes socialistes d’économie à ses risques et périls?.

    Quant au  » capitalisme d’état » sans capitalisme (le cocasse de la chose est que ce sont tout d’abord des dissidents du trotskisme, Tony Cliff, Souvarine, Panaitis, Victor Serge, les premiers à pondre cette absurdité, contre l’avis de Trotsky) que c’est la même chose que faire du pain sans farine ou voler sans ailes. Une des formes de l’imagination et de la confusion manifeste d’un tas de personnes qui ne peuvent, ou ne veulent pas accepter les conclusion pourtant claires et logiques de l’analyse de Trotsky sur l’URSS.

    Si c’est leur choix…mais qu’ils arrêtent avec les « définitions » absurdes.

    Pour le reste, à partir de bases aussi fausses, la continuation de son argumentation se comprends aisement.

    La Révolution Culturelle, théoriquement, et dans une certaine mesure pratiquement une révolution politique contre la bureaucratie restaurationniste? « Une lutte de fractions au sein du parti ».
    Pourquoi donc avoir lancé les masses à « tout critiquer », et à « se révolter »? Fantasies de Mao, suremment…
    Pourquoi n’a t-on pas utilisé la forme stalinienne de liquidation de toute dissidence (Brrr…), quand on disposait de l’appui de l’armée (Lin Piao) et de la police (Kang Chen)? Difficile à trouver une « réponse » car on ne risque pas tel un apprenti sorcier, de déclencher une révolution quand on est une « bourgeoisie » bureaucratique bien installée au pouvoir, Shenwuelien le montre …
    Pourquoi se déranger? Par pure « jealousie » par « ambition de pouvoir » ou autre « explication » individuel, ou par les contradictions de classe qui dans certains « analyses  » ne rentrent pour rien?

    1. Reprenons, malgré tout, et encore une fois, cette définition du Capitalisme d’Etat…

      Tu refuses les définitions ou tu en donnes de nouvelles au gré de tes difficultés à faire face dans le débat, mais toujours pour revenir au concept absurde de « socialisme dégénéré » niant ainsi le rôle du socialisme comme phase de transition…

      A quoi Trotsky substitue bel et bien son « programme de transition », qui n’est ni capitalisme ni socialisme, et donc bien une « troisième voie », tout à fait à l’instar de la « Démocratie Nouvelle » de Mao Zedong…

      …et tout aussi inexistante, concrètement, sauf comme forme rétrograde et bureaucratique de capitalisme.

      Selon toi,

      « le Capitalisme d’Etat, [est] un régime provisoire de la bourgeoisie, mise en place par toutes les bourgeoisies en guerre en 1914 rt 1939 pour coordonner la production de guerre ou de sortie de guerre notamment et historiquement et où la propriété capitaliste reste sous une planification d’Etat capitaliste qui regarde pour les intérêts de l’ensemble des capitalistes. »

      Or selon Lénine, le capitalisme d’Etat n’est pas un « régime » en soi, et encore moins, un mode de production spécifique qui serait différent du capitalisme en général, ou qui serait un stade particulier de son développement.

      Ce n’est jamais qu’un mode d’interaction entre l’Etat et le capitalisme, quel qu’il soit, et qui n’infère rien, par lui-même, sur la nature de classe de l’Etat, vu qu’il peut très bien être aussi un mode d’intervention de l’Etat socialiste prolétarien dans le secteur capitaliste résiduel au début de la phase de transition, comme c’est le cas avec la NEP. L’Etat soviétique sous la NEP n’en est pas pour autant un « Etat capitaliste », ni même un régime « capitaliste d’Etat », dans la mesure où continue de se développer un secteur économique socialiste proprement dit, sous la dictature du prolétariat.

      Le vécu du mouvement Shengwulian est bien celui d’une lutte contre une bourgeoisie bureaucratique « rouge » qualifiée de « capitaliste d’Etat », mais ce n’est pas pour autant une analyse que je partage.

      La définition d’un capitalisme national-bureaucratique est celle d’un stade précisément national du capitalisme, par différentiation d’avec le capitalisme monopoliste, qui implique l’intervention du capital financier, encore inexistant à ce stade. Il comprend nécessairement différentes formes de capitalisme d’Etat, dans la mesure où l’Etat continue d’intervenir dans l’économie, mais d’une manière différente du socialisme, et qui ne répond donc plus à des objectifs tels que ceux du socialisme, et ne repose évidemment plus, ou même pas du tout, dans le cas de la Chine, sur le prolétariat érigé en classe domiante.

      Il ne tend pas vers plus de concentration des moyens de production, mais au contraire vers leur décentralisation et leur relative autonomisation locale, notamment dans la problématique, particulièrement désastreuse, des « communes populaires ». Faute d’évoluer vers une concentration suffisante, il se « compradorise », comme le montrent, tant l’histoire de l’URSS de Gorbatchev-Eltsine que celle de la Chine de Mao.

      Le double jeu de Mao, pendant la GRCP, pourtant assez évident, consistait donc dans un premier temps à faire appel à une fraction des masses, principalement une fraction de la jeunesse étudiante issue elle même de la bureaucratie, pour contourner la hiérarchie du Parti, qui était clairement en train de le marginaliser, ce que l’on peut aisément comprendre, vu déjà l’accumulation de ses erreurs de choix politiques et économiques depuis 1949.

      Son problème, dans cette opération, c’est, tout aussi évidemment, le fait d’avoir, involontairement, en réalité, déclenché des mouvements de masses devenus incontrôlables.

      A défaut de pouvoir en prendre rapidement le contrôle il ne lui restait plus qu’à feindre d’en être l’inspirateur, tout en tentant de les endiguer, dès le début de 1967, notamment, avec cette initiative avortée, et pour cause, dite « Commune de Shanghai », avant de passer à la stratégie, bien plus efficace, des Comités de triple alliance, qu’il a fallu encore plusieurs mois pour imposer, y compris par la répression violente, donc, dans le Hunan et bien d’autres endroits.

      Luniterre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.