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Accords sur le nucléaire iranien:
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Le capital
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financier US
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toujours maître
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du jeu impérialiste !
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Même si la signature des accords a tout d’une belle victoire tactique de l’Iran, et l’est réellement par bien des aspects, justifiant la liesse populaire qui l’accompagne, elle n’en traduit pas moins une évolution stratégique de la diplomatie US qui lui permet de renforcer encore son emprise sur ses « alliés » et de les vassaliser encore plus en jouant des divisions et des conflits d’intérêts et d’influences entre eux.
Mais là ou les USA obtiennent une nouvelle avancée stratégique, c’est dans leur bras de fer avec la Russie, et à plusieurs titres.
Sur le plan diplomatique immédiat, ces accords enfoncent un coin décisif dans l’alliance Russie-Iran, même si ce n’est pas immédiatement perceptible, car les conséquences sont d’ abord économiques et financières, et auront, si les accords tiennent, leurs effets à moyen terme.
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Sur ces plans, économiques et financiers, c’est évidemment dans le domaine pétrolier que les conséquences sont les plus importantes, et déjà presque tangibles.
L’effet de la réintégration de l’Iran sur ce marché, et déjà rien qu’avec ses réserves accumulées, sera un nouveau facteur de baisse rapide et durable des cours, et donc la garantie d’un étranglement accru et non moins durable de l’économie russe.
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Pour autant, on ne peut comparer la « réouverture » prévue du marché iranien à ce que fut l’ouverture du marché chinois dans les années 70-80. A l’issue de la « révolution culturelle » maoïste l’influence diplomatique de la Chine était des plus réduites et pratiquement limitée aux sphères « intellectuelles » de la petite bourgeoisie très provisoirement gauchisante. Alors que l’Iran, malgré le blocus et les sanctions dont il est victime, est parvenu à devenir une puissance régionale essentielle, avec un tissu d’alliances cohérentes formant un bloc géostratégique s’opposant à la fois au sionisme, à l’impérialisme US, et surtout au plus important de ses alliés locaux, l’Arabie Saoudite.
Cet « allié », fort utile aux USA, n’en jouait pas moins, comme les autres, mais avec plus d’efficacité, sa propre partition… au point d’en devenir un « allié » un peu trop encombrant, notamment via ses « créatures » islamistes salafistes de tous poils à travers le monde.
Négocier avec l’Iran, pour les USA, c’est aussi réduire l’influence des Saoudiens à se replier sur son voisinage immédiat, notamment en leur concédant le droit de bombarder le petit peuple yéménite en révolte, tout en passant, à leur périphérie plus lointaine, alliance avec l’Iran dans la lutte contre Daesh et Al-Qaïda en Irak et en Syrie.
 Au Yémen, point de liesse…
Et accessoirement, cette alliance nouvelle s’exprime aussi par un changement de ton au sujet du pouvoir de Bachar el-Assad en Syrie, au grand dam des « alliés européens » des USA, dont la France.
Mais l’UE sera bien obligée de s’y faire si elle veut avoir quelques miettes du festin financier que les investisseurs US s’apprêtent à faire, dans tous les domaines, en Iran!
On voit là encore, sans même parler des divisions internes de ce cartel d’intérêts contradictoires, à quel point le poids diplomatique de l' »Europe », ou plutôt, « des européens », faut-il dire, est extrêmement réduit dans cette alliance autour des USA.
Quant à celui de la Chine, il passe tout à fait au second plan, sinon carrément au troisième, dans cette affaire, et cela devrait normalement arrêter les délires de ceux qui voient déjà la Chine en première puissance impérialiste mondiale.
La mutation du capitalisme Chinois en social-impérialisme se poursuit à un rythme désormais très soutenu, notamment à travers les « BRICS ». Il n’en est pas moins stupide de continuer à le surévaluer.
Mais, concernant les délires de la « gauche » française, ce n’est pas la seule leçon à tirer de cet accord.
Il est clair que cet accord ne satisfait pas la fraction la plus radicale du sionisme, pourtant largement dominante en Israël.
S’il ne remet évidemment pas en cause l’alliance indéfectible de l’impérialisme US et du sionisme, cet accord n’en révèle pas moins qu’il existe encore une fraction importante du capital financier US qui échappe au contrôle des sionistes et qui cherche de nouvelles terres d’expansion rapide, faute de pouvoir dépouiller complètement la Russie à court terme.
Cette fraction du capital US occupe donc encore une position importante dans la domination impérialiste, et vient d’en faire la preuve.
Autant pour ceux qui voient déjà le centre de cette domination se déplacer prochainement de Washington à Tel-Aviv…!
Ce qui ne change évidemment rien au fait que notre solidarité avec la résistance palestinienne doit être sans faille!
De tout cela il ressort une fois de plus que l’ennemi impérialiste n°1 de tous les peuples du monde reste l’impérialisme US, et que ses divers « alliés » et séides à travers le monde, en Europe et ailleurs, doivent être combattus à la fois en tant que potentats capitalistes locaux et en tant que suppôts et fantoches des USA.
Ce doit être partout ce qui unit l’ensemble des couches populaires au prolétariat, à la fois pour le droit des nations et des peuples à disposer d’eux-mêmes et pour une alternative socialiste, seule garantie durable de leur indépendance vis a vis de l’impérialisme, et seul moyen d’imposer des échanges économiques équitables, contre les flux financiers de la « mondialisation ».
Dans l’état concret du monde actuel, c’est le véritable sens de l’internationalisme prolétarien.
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Luniterre
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tribune marxiste-léniniste 