Écologie et/ou capitalisme ? En réalité, il faut choisir !

https://i0.wp.com/s1.lprs1.fr/images/2017/02/10/6671577_589428de-efb6-11e6-81a4-834a6f678fa0-1_1000x625.jpg

Écologie et/ou capitalisme ?

En réalité, il faut choisir !

 

 

 

Un texte proposé par un camarade syndicaliste sur le forum de son syndicat, et qui résume bien cette problématique, au cœur du débat et du combat social actuel.

 

 

«Le capitalisme est productiviste par nécessité :

Pour réaliser sa plus-value et faire fructifier son capital, le capitaliste doit vendre ses marchandises à tout prix (tout en exploitant la force de travail, force de travail qui est capable de produire plus quelle ne coûte, car le profit vient de la différence entre la valeur de la force de travail pour un temps donné (le salaire) et celles des biens quelle permet de produire dans ce même temps).


Pris dans la compétition inter-capitaliste, pour remporter les marchés, le capitaliste n’a d’autre choix que de gagner en compétitivité, c’est-à-dire à dire produire toujours plus de marchandises avec toujours moins de travail vivant.


L’obligation de faire du profit conduit à inventer des besoins sans véritable justification (politique de l’offre). En revanche des besoins réels ne sont pas satisfait s’ils ne donnent pas lieu à des profits jugés suffisants. Ainsi peut advenir une conjugaison paradoxale de gaspillage et de manque.
Cela conduit à des flux de matière et d’énergie toujours croissants (mais aussi à du chômage, à l’épuisement des travailleurs, entres autres choses …)
Le mode de production capitaliste est par conséquent incompatible avec l’écologie…
La surconsommation d’énergie (pétrole, gaz, charbon …) et de matières (mines, écosystèmes …), est un symptôme du mode de production capitaliste.
Vouloir s’attaquer au gaspillage de matière et d’énergie, sans vouloir s’attaquer au capitalisme, c’est s’attaquer à un symptôme et non à une cause…


La question essentielle est celle de la finalité de la production, que ce soit celle des biens ou des services.

C’est donc aussi la question de la finalité du travail.


Et donc de qui décide de ces finalités… (on laisse faire le marché ? La main invisible  ? Ou bien «  nous  » (i.e. l’ensemble de la société) décidons démocratiquement de nos véritables besoins sociaux ?).


La production répond-t-elle à un besoin social réel et vital, ou même secondaire ? Ou bien répond-t-elle seulement à une volonté d’accumuler des bénéfices pour l’entreprise, indépendamment de l’utilité sociale réelle ?


Si l’on prend l’exemple de la voiture, on voit bien qu’elle peut tout de même avoir une utilité sociale réelle, sans pour autant nécessiter tout le marketing fait autour, avec une surpuissance tout à fait inutile et des effets de mode pour pousser le consommateur à renouveler son achat aussi souvent que possible, etc… Alors qu’une voiture économique et solide rendrait le même service durant de nombreuses années, sans polluer davantage et notamment pas par le gaspillage de matières premières lié au renouvellement du parc, etc…


Ce qui compte, c’est donc bien d’abord la définition des besoins sociaux réels. (cad de faire en sorte que les valeurs d’usages priment à nouveaux sur les valeurs d’échanges …)
Et cela, dans tous les domaines, tant en production de biens qu’en termes de services.


Lorsque l’ensemble des besoins essentiels sont aussi bien définis que possible, la production doit donc être organisée, planifiée en fonction.
Il devient donc possible de répartir, partager le travail entre tous les travailleurs qui redeviennent donc de véritables producteurs, et non plus de simples salariés-consommateurs.
Ils produisent alors collectivement selon leurs besoins et ceux de leurs familles, y incluant ceux qui ne sont pas en situation de pouvoir travailler, retraités, enfants, handicapés, malades, etc…
L’argent ne sert plus, dans ce cas, que d’unité de compte pour répartir cette production selon les besoins réels de chacun.


Le travail étant partagé, il n’y a plus de problème de chômage.
La valeur créée par le travail redevient directement une véritable valeur d’usage social, qui est en même temps la valeur d’échange entre producteurs.
La valeur d’échange ainsi établie ne varie plus en fonction de la loi du marché, de la société de consommation, du marketing, etc…
Il n’y a donc plus de place pour l’accumulation du capital, plus de place pour le capitaliste.
La question fondamentale est d’établir le plan reflétant de la manière la plus démocratique possible l’ensemble des besoins sociaux essentiels.


En résumé, tant que les rapports sociaux qui concernent la production, resteront ceux du capitalisme (cad la propriété lucrative, le marché de l’emploi, le marché des biens et services, l’investissement via le crédit, etc etc…), il sera «  difficile  »[…un euphémisme-NDTML]de faire des choix énergétiques allant dans le sens de l’écologie…


Les conditions sociales de la production, sont primordiales pour décider de ce qui doit être produit, et comment et pourquoi etc.
C’est le pouvoir de décider du comment organiser l’organisation de la production, qui est la condition première de la prise de responsabilité dans la production et donc de pouvoir choisir nos énergies.

D. Syndicaliste

 

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.