Sur AGORAVOX, le keynésianisme en question: Mélenchon, Keynes or not Keynes ?

 

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Sur AGORAVOX,

le keynésianisme en question:

Mélenchon, Keynes or not Keynes ?

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A propos de:

Plan Mélenchon : l’« extrême-gauche » doit choisir… !!

 Plan Mélenchon : l'« extrême-gauche » doit choisir... !!

Avec les « ralliements » de Bayrou et De Rugy, on voit bien, aujourd’hui, que le candidat de « barrage » anti-Le Pen choisi par la bourgeoisie libérale, (…)

2070 visites 23 fév. 2017 | 38 réactions | Luniterre  

 



Alren Alren 23 février 18:08

L’investissement de 100 milliards dans l’économie réelle que prévoit le programme L’Avenir en Commun et non le seul Jean-Luc Mélenchon, n’est pas une relance keynésienne !

Car l’essentiel de cet investissement ira dans la création d’activités nouvelles  : énergies renouvelables, agriculture pérenne, conquête de la mer et non dans le soutien artificiel dans l’existant comme le serait une relance keynésienne.

Même les plans de réindustrialisation seront surtout des créations. Si on édifie une filature capable de sortir des tissus de lin de haute qualité à partir des filasses du pays de Caux et de la plaine de Caen, il ne s’agira pas de relance mais d’une source de travail et de revenu à l’exportation.

D’autre part j’aimerais bien que l’on m’explique ce qu’il faut entendre par « social-fascisme ».

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    • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 23 février 18:59 @Alren

      Bonjour,

      Mélenchon ne semble pas faire mystère d’être keynésien, et il aurait du mal à s’en défendre, de toutes façons… De plus, cela lui donne une crédibilité qu’il n’est surement pas assez sot pour mépriser.

      Il n’y a, non plus, aucune raison de considérer le keynésianisme comme une politique excluant le développement de forces productives nouvelles…

      Si cela vous plait mieux, on pourrait parler, dans ce cas de « keynésianisme vert », une formule bobo-écolo de choc à laquelle vous n’avez peut-être pas pensé… : c’est cadeau !!!

      Quant à sa pertinence comme solution palliative, même provisoire, à la crise du capitalisme, elle reste, historiquement parlant, toujours discutable.

      Quoi qu’il en soit, pour notre époque, elle peut effectivement constituer à la fois un « palliatif » et un « palier », dans la descente aux enfers du système.

      Un répit relatif, mais qui peut être mis à profit pour reconstituer une organisation prolétarienne et un projet alternatif réel.

      Un répit à prendre, si possible, et faute de mieux, à court terme.

      Sinon, sur la question du social-fascisme, j’ai déjà abordé cette question dans un ancien article, en 2014.

      Je vous en refais un topo dans un post à suivre, séparé, car assez long…

      A plus, donc…

      Luniterre

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    • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 23 février 19:21 @Alren

      Suite du post précédent, donc, à propos du social-fascisme…

      Le social-fascisme, ce n’est jamais qu’une façon de définir la naissance du fascisme par son volet démagogique « social », dont les fondements « théoriques », à prétention « anti-capitalisme financier » ne sont pas, dans leur principe, différents de ceux de la social-démocratie « de gauche », qui a les mêmes prétentions.

      Exemple par une citation, dont la suite, vu la longueur, suivra dans un prochain post, encore, où vous aurez, pour le coup, le nom de l’auteur, si vous ne l’avez pas trouvé avant…

      *****************

      « Précédemment, je n’étais pas à même de reconnaître avec la clarté désirable, la distinction entre ce capital proprement dit, dernier aboutissement du travail productif, et le capital dont l’existence et la nature reposent uniquement sur la spéculation.

      J’en étais désormais capable grâce à un des professeurs du cours dont j’ai parlé, Gottfried Feder.

      Pour la première fois de ma vie, je conçus la distinction entre le capitalisme international de bourse et celui de prêt.

      Après avoir écouté le premier cours de Gottfried Feder, l’idée me vint aussitôt que j’avais trouvé le chemin d’une condition essentielle pour la fondation d’un nouveau parti.

      A mes yeux, le mérite de Feder consistait en ceci, qu’avec une tranchante brutalité, il précisait le double caractère du capital : spéculatif, et lié à l’économie populaire ; et qu’il mettait à nu sa condition éternelle : l’intérêt.

      Ses déductions dans toutes les questions fondamentales, étaient tellement justes que ceux qui, a priori, voulaient le critiquer, en contestaient moins l’exactitude théorique qu’ils ne mettaient en doute la possibilité pratique de leur mise à exécution. Ainsi, ce qui, aux yeux des autres, était un point faible dans l’enseignement de Feder, représentait à mes yeux sa force. »

      ************************

      Suspens… Suite au prochain post… A bientôt !

      Luniterre

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    • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 23 février 19:52  

      @Alren

      Suite du post précédent, la fin de la citation, avec le passage de l’article, à la suite, où est mentionné le nom de l’auteur… Découverte surprenante, si vous ne connaissez pas déjà… !

      En tout cas, une lumière crue sur ce qu’est le social-fascisme, aujourd’hui comme hier, hélas !

      *********************
      (en italique, le reste de la citation, le reste étant la suite de l’article de 2014…)

      « Lorsque j’entendis le premier cours de Feder sur « la répudiation de la servitude de l’intérêt du capital », je compris immédiatement qu’il devait s’agir ici d’une vérité théorique d’une importance immense pour l’avenir du peuple allemand.

      La séparation tranchée du capital boursier d’avec l’économie nationale présentait la possibilité d’entrer en lutte contre l’internationalisation de l’économie allemande, sans toutefois menacer en même temps par le combat contre le capital les fondements d’une économie nationale indépendante. Je voyais beaucoup trop clairement dans le développement de l’Allemagne pour ne point savoir que la lutte la plus difficile devrait être menée non contre les peuples ennemis, mais contre le capital international. Dans le cours de Feder, je pressentais un puissant mot d’ordre pour cette lutte à venir. […]

      La lutte contre la finance internationale et le capital de prêt est devenu le point le plus important de la lutte de la nation allemande pour son indépendance et sa liberté économique. »

      Bien évidemment, tous les partisans de ce genre de thèses, qui visent à considérer que l’on peut opposer le « capital productif » au « capital spéculatif », ne sont pas essentiellement, de nos jours, des fanatiques de la nation allemande, et c’est même peut-être un des endroits où il s’en trouve le moins…

      Ce sont plutôt ces « théoriciens » qui prétendent faire aboutir les revendications sociales en « taxant les mouvements de capitaux », et autres sources de superprofits …

      Ou bien qui prétendent par-là aboutir à « une meilleure répartition des richesses » entre capitalistes et travailleurs.

      Ou bien « faire payer aux capitalistes les frais de la crise », ce qui revient sensiblement au même, si on ne met pas au premier plan, comme perspective politique, la nécessité d’une alternative réellement socialiste.

      Dans toutes ces formules langagières, il y a cette idée que le capitalisme financier spéculatif serait une sorte de maladie honteuse d’un capitalisme « normal », qui, guéri, redeviendrait ainsi maitrisable pour certains, voire carrément une étape vers le socialisme, pour d’autres… !

      Pourtant l’histoire nous enseigne simplement vers quoi mène ce genre de « programme de transition » :

      Cette citation est un extrait du « Mein Kampf », d’Adolf Hitler ! Elle se trouve couramment dans la notice Wikipédia de cet économiste allemand, Gottfried Feder, qui fut le principal inspirateur de ces thèses utopistes et idéalistes. Il continua jusqu’au bout à soutenir de sa plume le parti nazi, bien qu’il ait été rapidement réduit au rôle de « potiche » pseudo-culturelle, dès que ce parti fut arrivé aux affaires réelles et sinistrement « sérieuses » ! « 

      *******************************

      Le passage à la suite, dans l’article de 2014, serait également à citer, tant il ne semble pas, hélas, avoir vraiment vieilli !!

      Le cas échéant, voici l’URL :

      Social-fascisme, social-démocratie, obscurantisme religieux, Trois alternatives guerrières de l’impérialisme en crise

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/social-fascisme-social-democratie-156074

      Bonne (re-)lecture,

      Luniterre

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    • Alren Alren 24 février 11:54 @Luniterre

      Il n’y a, non plus, aucune raison de considérer le keynésianisme comme une politique excluant le développement de forces productives nouvelles…

      Peut-être a priori, mais historiquement les relances keynésiennes qui ont été réalisées dans différents pays n’ont pas eu pour objectif de créer de nouvelles industries mais d’ajouter de la fluidité dans le circuit économique comme on ferait une transfusion sanguine à un malade anémié.

      C’est ce qu’à fait Roosevelt avec le New Deal.

      Cependant, les activités qu’engendra la Tenessee Valley Authority, des créations réelles celles-là et semblables à celles que créerait un gouvernement Mélenchon, n’étaient pas à proprement parler keynésiennes mais relevaient plutôt d’un … colbertisme si on peut appliquer ce mot à un pays anglo-saxon : certains capitalistes crièrent aussitôt au communisme !

      La TVA fut d’ailleurs une grande réussite. Les barrages réalisés sur les fleuves produisirent une électricité bienvenue pour alimenter les usines d’armement pendant l’effort industriel de guerre qui suivit.

      Là encore, l’investissement colossal nécessaire à la création ou à l’extension de ces usines ne relevait pas du keynésianisme mais d’une politique d’investissement productif volontariste comme la pratiqua Colbert sous Louis XIV.

      Mais il eut pour résultat de réduire à rien le chômage engendré par la crise capitalistique de 1929 et globalement d’améliorer le niveau de vie des travailleurs US.

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    • (Dudule|attribut_html) Dudule 24 février 12:22 @Luniterre

      Où est le mal d’être keynésien ?

      Au moins, le keynésianisme a déjà bien fonctionné plusieurs fois. Ça marche pas toujours, mais des fois ça marche.
      Le libéralisme a foiré tout le temps, sans exceptions.

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    • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 24 février 14:09 @Dudule

      « Ça marche pas toujours, mais des fois ça marche. »

      Ça c’est du prévisionnel !!

      En fait, on regrette que vous ne soyez pas ministre des affaire économiques…

      On ne sait jamais… Des fois que… ça pourrait peut-être marcher…

      Bon courage…

      Luniterre

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    • (Anatine|attribut_html) Anatine 23 février 21:16 ´Mélenchon ne semble pas faire mystère d’être keynésien, et il aurait du mal à s’en défendre, de toutes façons… De plus, cela lui donne une crédibilité qu’il n’est surement pas assez sot pour mépriser’

      Traduction :

      C’est pas moi le dit, donc il ne s’oppose pas a ce que je dis, et d’ailleurs cela l’aide a etre moins con.

      Toute lecture s’arrête la.

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      • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 23 février 22:19 @Anatine

        Pour autant que je m’en souvienne, il se réfère lui-même à Keynes dans sa conférence-débat marathon de cinq heures…

        Pour repérer l’endroit, il faudrait donc tout réécouter, et je n’ai pas que ça à faire, si vous permettez…Mais sinon, référez vous à tous les économistes qui ont étudié son projet et qui l’on qualifié de keynésien…

        Je ne vois pas, effectivement, qu’il ait élevé des protestations à ce sujet, et pour cause…

        Un simple constat, somme toute.

        Cela ne dérange que les « certitudes » des bobos-gauchos qui se prennent pour des « révolutionnaires » avec Mélenchon, on se demande bien pourquoi, dans la mesure où lui-même semble tout à fait assumer ce keynésianisme !

        La « gauche » du capital reste du capital… Notez bien que cela n’empêche pas le langage, autour d’être formellement « de gauche », comme dans l’exemple cité en réponse à Alren…

        Le double langage, même « de gauche », possède un « spectre de communication » très large…

        Qu’on se rappelle Mitterrand..(une référence, semble-t-il, chère à Mélenchon…)

        Et donc, le mieux est d’appeler un chat un chat, un keynésien, un keynésien, etc…

        Cela évite les malentendus.

        Luniterre

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      • (Anatine|attribut_html) Anatine 24 février 10:28

@Luniterre

Les economistes ne comprennent rien à l’innovation et pour la plupart regardent dans le retroviseur pour expliquer comment conduire.

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  • Fifi Brind_acier Fifi Brind_acier 24 février 12:09 @Luniterre
    La question ne se pose pas actuellement dans les termes où vous la posez.
    Les grimoires marxistes du 19e siècle ne sont d’aucune utilité.
    D’abord, il s’agit pour les travailleurs des pays occidentaux d’une triple peine :
    – ils subissent les délocalisations du capitalisme productif dans les pays à bas salaires.
    – ils subissent le capitalisme financier avec la dette illégitime
    – ils subissent l’ Impérialisme américain qui a mis en place l’ UE et l’euro, pour le plus grand bonheur des deux capitalismes précédents.

    Il n’est pas possible de faire une politique de Gauche en restant dans l’ Union européenne. Tout a été soigneusement verrouillé pour que rien ne change. S’il y a une chose à reprocher à Mélenchon, c’est de ne pas avoir le Frexit par l’article 50 comme priorité.
    La première urgence est donc de se rassembler pour en sortir.
    Ensuite, les Français décideront du modèle de société qu’ils veulent.

    Il y a déjà eu dans l’ histoire de la France, une période où les décisions se prenaient à l’étranger, c’était pendant l’occupation allemande.
    Nos anciens ont su se rassembler pour libérer la France, c’était le Conseil National de la Résistance, qui rassemblait du PCF à la Droite la plus conservatrice, (sauf les collabos) . Commençons donc par le commencement, retrouvons l’indépendance, et ensuite, les Français décideront.

    A moins que l’auteur, qui croit avoir découvert le fil à couper le beurre, n’envisage pas de leur demander leur avis ?

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  • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 24 février 12:48 @Fifi Brind_acier

    Il n’y a pas de « fil à couper le beurre », mais juste quelques évidences qu’il semble utile de rappeler, comme le caractère éventuellement « palliatif » (…ou non) du keynésianisme revendiqué par Mélenchon, mais que ses adeptes ne veulent pas voir, tels de nouveaux « Tartuffes de gauche » :

    …« Cachez ce keynésianisme que nous ne saurions voir, Maître, nous, vos affidés laudateurs, nous sommes »anticapitalistes« , voyons ! »

    Dans les posts suivants, que vous avez peut-être lus, et que je vous recommande, sinon, Viriato fait très bien le point sur cette question.

    Le fait de « sortir de l’Europe, de l’Euro, de l’Otan », etc… C’est en quelque sorte votre fil à couper le beurre… Encore faut-il avoir du beurre… !

    Le « beurre » économiquement utile, c’est de faire en sorte que les forces productives, incluant l’emploi de toute la main d’œuvre disponible, en travail partagé, correspondent aux besoins, et aux besoins sociaux urgents et réels, en premier, ni plus, ni moins.

    Cela correspond à l’équilibre économique en valeur-travail, dans tous les domaines.

    Cela exclut donc la notion de profit capitaliste, pour tout ce qui est essentiel socialement.

    Luniterre

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  • Fifi Brind_acier Fifi Brind_acier 24 février 19:25 @Luniterre
    Le « beurre » économiquement utile, c’est de faire en sorte que les forces productives, incluant l’emploi de toute la main d’œuvre disponible, en travail partagé, correspondent aux besoins, et aux besoins sociaux urgents et réels…

    C’est beau comme l’antique ! Mais ça, c’était avant, avant l’ UE et la mondialisation des échanges. Photos des bateaux porte conteneurs. 

    Vous savez où sont les forces productives ? Dans les pays à bas salaires !
    Les ouvriers en France, c’est 14% de l’ensemble de la population active, 75% des salariés travaillent dans le tertiaire.
    Quand le capitalisme productif délocalise ses productions, il n’y a plus de prolétariat ouvrier. Il est au cimetière ou à Paul Lemploi. 1 usine ferme en France chaque jour et 600 à 800 personnes sont au chômage, par jour !

    Quand je vous dis que vous vivez au 19e siècle !
    « Les échecs de la Gauche occidentale »

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  • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 24 février 20:17 @Fifi Brind_acier

    En fait, permettez moi de vous faire remarquer que c’est votre conception des « forces productives » qui date du 19ème siècle… Mettons, au mieux, du début du 20ème siècle…

    Si vous compreniez la notion actuelle des « chaines de valeur », développées, depuis le concept original de Michael Porter, au milieu des années 80, et désormais comprises comme « chaines de valeur mondiales », vous comprendriez aussi que la notion de force productive n’est plus limitée à la notion de « chaine de production », au sens du Taylorisme de l’époque Ford et suivante…

    La notion actuelle de « chaine de valeur » comprend l’ensemble du processus de création de la valeur, de la conception du produit (objet OU service) à sa réalisation par la consommation, incluant la notion d’image de marque, crée avec le produit / service…

    C’est par l’effet concret de ce concept, actuellement opérationnel dans l’économie mondialisée, que se manifeste l’effet de la loi de la valeur, aujourd’hui, dans le capitalisme du 21ème siècle.

    C’est donc dans cet ensemble majoritaire des acteurs de ces processus que s’est reformé l’essentiel du prolétariat moderne, et non pas seulement dans la « production industrielle » au sens restrictif où vous le comprenez d’après ces statistiques qui n’en sont pas moins pleines d’intérêt pour comprendre cette évolution, qui, manifestement, vous dépasse.

    Luniterre

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  • (Viriato|attribut_html) Viriato 24 février 09:03 Le projet de relance keynesien de Mélenchon, défini comme tel par lui-même, ne peut pas marcher à terme. D’ailleurs les autres « relances keynesiennes » celles des années entre les deux guerres n’ont pas marché non plus, malgré la propagande et les « souvenirs » édulcorés.

    Il ne faut pas confondre « relance keynesienne » et boum post deuxième guerre mondiale.

    La première est un essai ratée d’augmenter les profit du capital en injectant de l’argent du contribuable, l’autre est une véritable sortie de crise.

    Car le fond de la question se trouve dans la caractérisation de la crise capitaliste.

    S’il s’agit d’une simple crise de sous consommation, une relance par injection des liquidités peut fonctionner. C’est la « relance keynesienne ».

    Hélas, la crise commencée en 2008 et qui continue est une crise de surcapitalisation, d’excès des capitaux. Trop des capitaux ne trouvent pas un taux de profit suffisant pour s’investir avec un retour suffisant, et non pas une crise de sous consommation bien qu’elle a certaines de ses caractéristiques.

    Donc, la solution est la liquidation du capital en excès, ce qui a été fait lors de la II guerre Mondiale. La liquidation physique d’une partie de l’Europe a liquidé le capital fixe en excès et la mort de 42 millions de personnes à supprimé le capital variable (les travailleurs) en excès.

    Le centre international capitaliste l’a bien compris et procède, avec les précautions nécessaires à un rapport de forces potentiellement très défavorable car aujourd’hui le monde est composé essentiellement de salariés urbains, à liquider le capital en excès.

    Le plan Fillon, ici en France, voudrait accélérer ce processus lent, ce qui va signifier l’appauvrissement considérable de ceux qui paient toujours la facture, les travailleurs. 

    Mais il y aura combat et ce qui est sa suite logique, bonapartisme, c’est à dire dictature plus ou moins ouverte du capital. Voilà le centre des prochaines élections. Voilà à quoi il faut s’attendre et de la part des trois candidats de la droite M., F. et MLP.

    Telle est la situation objective à laquelle Mélenchon ne peut pas échapper, pire encore, il n’est avec son programme, que l’expression du « nationalisme » économique qui à précédé le repli des pays concurrents en 1929-39 et conduit à la guerre. Une tendance que l’on voit pointer partout et comme à l’époque citée, avec des profondes contradictions à l’intérieur de chaque bourgeoisie dominante.

    Le seul intérêts de la candidature Mélenchon, je pense voter pour lui manque d’autre chose (l’abstention est une absurdité dont certains font vertu depuis 50 ans), est qu’il permettre de se compter à ceux qui sont positivement contre le plan Fillon (sous ses trois versions, Macron, Fillon, le Pen) et préparer, par la critique sans concessions du programme et de la personne Mélenchon, au surgissement d’une solution politique pour les grandes majorités de ce pays et du monde entier.

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    • (Anatine|attribut_html) Anatine 24 février 10:25 @Viriato

      Le point est le suivant : Nombre d’innovations a caractere de rupture, i.e des transformations de structure des activités économiques ne trouvent a se developper alors que les gisements sont considerables Evidement cela va à l’encontre des interets dans des acteurs etablis. 

      Ce qui marche pour des startups ne s’applique pas à l’etat alors que la nature de ces innovations l’exigerait. Il faut penser autrement et le faire requiert d’innover de maniere significative pour etre capable de catalyser des effets systemiques.. Il faut une vision solide des possibles pour conduire de telles actions. 

      Par comparaison : Cela reviendrait à appliquer la logique de specialisation, un modele appliqué aux « smart regions » sur des pans entiers d’activites dans un modèle intégre avec les entrepreneurs evidement.  cela n’a rien de Keynesien

      Par contre, il faut etre sacrement solide. Le futur n’est pas la fatalité du passé, l’admettre c’est afficher l’apparence de la raison. juste l’apparence. N’allez surtout pas en arriere boutique….

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    • (Dudule|attribut_html) Dudule 24 février 12:31 @Viriato

      Les libéraux réécrivent l’histoire, c’est un des points communs qu’ils ont avec les staliniens.

      Le succès total des relances keynésiennes des années 30 à 60 est un énorme menhir dans leur jardin, surtout que ces relances ont servi à sortir d’une crise que le libéralisme avait créé.

      D’où toute une série de raisonnements spécieux pour minimiser ou nier ces succès keynésiens.

      Qu’est-ce qui à fait sortir les pays de la crise de 29 et les a reconstruit après la 2nd guerre mondiale ? Des politiques d’austérité, d’ouverture des frontières, de « libération des énergies », de soutient aux héritiers… pardon, il faut dire entrepreneurs, de remboursement des dettes à tout prix ? Ben non, des investissements publics massifs et des impôts confiscatoires sur les riches.

      Gênant, ça, très gênant pour les libéraloïdes…

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    • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 24 février 13:02 @Dudule

      Manifestement, à trop vouloir démontrer, vous mélangez tout…

      Les politiques des années 30 ont été effectivement un « palliatif » keynésien, mais très relatif, puisque, à l’évidence, elles n’ont pas empêché la guerre… En dernier ressort, elles ont donc échoué… !

      Par contre, la « relance » d’après-guerre ne pouvait que réussir, en raison même des destructions massives qu’il fallait compenser…

      Keynes n’y est pour rien, à moins que vous lui imputiez la responsabilité de la guerre !!

      A vous de voir… Pour ma part, je ne chargerais pas sa barque à ce point…

      Luniterre

      Répondre    Lien permanent


    • Fifi Brind_acier Fifi Brind_acier 24 février 19:31 @Luniterre
      Si le keynésianisme était si mauvais que cela, pourquoi les économistes de l’ Ecole de Chicago ont -ils passé des années à noyauter tous les leaders d’opinion de Gauche & de Droite pour qu’ils chantent en choeur TINA et les bienfaits du libéralisme ??
      « Les Evangélistes du marché » par Keith Dixon

      « Les « think tanks » sont des organisations politiques se donnant comme but de propager les vues néo-libérales auprès des « opinions » gouvernementales et « populaires ». A savoir :

      1/ Lutter contre les idées keynésiennes de gestion tripartite de l’économie (Etat, entreprises, syndicats) ; lutter contre toute prétention de l’Etat à intervenir dans l’organisation du marché économique. L’« interventionnisme » y est dénoncé comme la source des tous les maux que ce soit du chômage ou de l’inflation. L’Etat est, selon eux, par essence, « totalitaire ».

      2/ Défendre l’idée d’un marché économique libérale s’auto-régulant. C’est la réactualisation de la « main invisible » d’Adam Smith.

      Ces « Instituts » et autres « Offices » ont pour origine commune la volonté de sortir du « consensus keynésien » de l’après-guerre (von Hayek est l’un des « pères » de ce « mouvement »). Ces organisations assez maigrichonnes durant les années 60 se sont fortement développées par la suite en nombre et en moyens dans le monde anglo-saxon (la défense des intérêts des chefs d’entreprises leur permettant de façon avantageuse de récolter des fonds d’aide à leur croisade). De nos jours, les « think tanks » sont plus d’une centaine et se développent avec appétit dans les pays dits « en voie de développement » – nouveaux Etats de l’Est et Amérique du Sud – auprès dès desquels ils font désormais office de conseillé économique officiel.(…)

      Répondre         Lien permanent


    • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 24 février 21:04 @Fifi Brind_acier

      Keynésianisme et ultra-libéralisme sont deux méthodes par lesquelles le capitalisme tente de régler ses crises, selon les époques, mais sans y parvenir, d’une manière ou d’une autre…

      Néanmoins, selon l’évolution des forces productives, ces crises présentent des caractéristiques qui évoluent également, et les réponses du système également.

      http://www.latribune.fr/opinions/20090115trib000331860/le-debat-keynes-hayek-a-la-lumiere-de-la-crise.html

      Copie de mon post en réponse à Dudule :

      ************************

      « Manifestement, à trop vouloir démontrer, vous mélangez tout…

      Les politiques des années 30 ont été effectivement un « palliatif » keynésien, mais très relatif, puisque, à l’évidence, elles n’ont pas empêché la guerre… En dernier ressort, elles ont donc échoué… !

      Par contre, la « relance » d’après-guerre ne pouvait que réussir, en raison même des destructions massives qu’il fallait compenser…

      Keynes n’y est pour rien, à moins que vous lui imputiez la responsabilité de la guerre !!

      A vous de voir… Pour ma part, je ne chargerais pas sa barque à ce point…« 

      *************************
      Et finalement le »keynésianisme« d’après-guerre échoue avec l’effondrement des accords de Bretton Woods, qui ouvre la porte à l’ultra-libéralisme.

      Aujourd’hui, avec la crise présente, un nouveau »keynésianisme » s’amorce… sans être semblable, il rappelle néanmoins plutôt celui d’avant -guerre, en ce qu’il correspond précisément à une période où le système envisage à nouveau la guerre comme solution…

      Pour les États les plus puissants, il constitue une mise en ordre de bataille de leurs forces…

      Pour les autres, il constitue au mieux un répit avant que d’être écrasés à leur tour…

      Mauvais signe, en fait…

      Tirer parti de ce répit pour construire une alternative est le mieux que nous puissions faire.

      Encore faut-il en prendre conscience !

      Luniterre

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    • (Viriato|attribut_html) Viriato 24 février 11:52 Vous ne voulez pas que ce soit Keynesien…à votre aise, les noms ne changent rien à la substance.C’est un plan qui part de l’idée qu’il s’agit d’une crise de sous consommation.

      Ce n’est pas le cas.

      Il faut, donc, pour la résoudre, du point de vue des intérêts de la classe capitaliste qui l’a provoquée, de supprimer le capital excédentaire. Tant le capital fixe (les usines, machines, etc.) comme le capital variable (la force de travail). Sans avoir liquidé ce capital, point de salut et ce ne sera pas l’injection d’argent dans un système qui n’investi pas parce que cela ne rapporte pas assez, qui résoudra le problème.

      L’Etat va remplacer comme investisseur les entreprises privées. L’activité peut augmenter pour un temps court, mais le taux de profit ne peut pas être relevé en augmentant encore le capital disponible. Cela ne peut que faire un feu de paille car le problème de fond n’est pas résolu. Le fondement de la crise reste.

      Le passé c’est l’avenir quand on ne le comprends pas. Et le présent, qui n’est que le produit du passé, n’a pas d’avenir sans intégrer, comprendre et dépasser le passé. C’est élémentaire et ce ne sont que de phrases dans une telle discussion. 

      La réalité est que la grande majorité des français vont se voir confrontés à un plan terrible de suppression d’emplois et de diminution brutale de l’activité, bref, une thérapie de choc nécessaire à la bourgeoisie française en concurrence à la vie à la mort avec leurs « partenaires » européens et mondiaux.

      Cela veut dire que dans le cadre du capitalisme, les travailleurs doivent payer la facture pour que la machine capitaliste reparte. Si elle repart, car l’autre sortie, plus brutale mais plus sure et rapide, c’est la guerre…et tout montre aujourd’hui que les Etats s’y préparent.

      Donc, il faut finir avec le capitalisme. Tâche qui apparait très compliqué vu l’état du seul opposant conséquent, les travailleurs du monde entier, divisés, embrouillés, démoralisés mais encore avec un potentiel révolutionnaire très important et un rapport sociologique très en leur faveur.

      Le vote Mélenchon peut être une étape dans ce sens et c’est pour cela que je voterais Mélenchon, mais ne me demandez pas d’avaler les tours de magicien de monsieur Mélenchon. Car, si les travailleurs ne trouvent pas les outils organiques et théoriques pour finir avec le capitalisme on va tout droit vers la guerre et/ou l’augmentation de la misère et de la dictature du capital.

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      • Fifi Brind_acier Fifi Brind_acier 24 février 12:22 @Viriato
        Je crois que vous êtes à côté de la plaque, le but de Mélenchon est de « sauver l’Europe ». C’est dans cet objectif qu’il a mis en place toute cette usine à gaz du Plan A, Plan B et Plan Z…

        L’idée que sa chère Europe puisse éclater le rend malade … Il faut écouter attentivement son discours de Berlin, en septembre dernier, pour comprendre ce qui l’anime.
        Extrait :
        « Je crois que, comme vous, mes chers camarades, je sais que des progressistes français et allemands ont une très grande responsabilité historique. Nous ne sommes pas ici seulement en train de confronter des scénarios académiques. Nous sommes dans un moment de grand danger. Et ma présence au côté de mes camarades de « Die Linke » veut manifester le sentiment de danger. L’Union européenne est entrée dans un processus de dislocation. Et, dans cette dislocation, le pire est en train de jaillir. Voilà la situation à laquelle nous sommes confrontés. Voilà ce à quoi il faut répondre. »

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      • Alren Alren 24 février 12:24 @Viriato

        C’est un plan qui part de l’idée qu’il s’agit d’une crise de sous consommation.

        Ce n’est pas le cas.

        Bien sûr que si, il y a sous-consommation !

        Quand quelqu’un se prive de quelque chose d’important pour sa santé ou son bien-être comme le chauffage, il y a sous-consommation de sa part.

        Il faut, donc, pour la résoudre, du point de vue des intérêts de la classe capitaliste qui l’a provoquée, de supprimer le capital excédentaire. Tant le capital fixe (les usines, machines, etc.) comme le capital variable (la force de travail). Sans avoir liquidé ce capital, point de salut

        Supprimer le capital fixe les usines, machines, etc. : Vous rendez-vous compte de l énormité de cette proposition ? Je crois inutile d’en commenter l’absurdité !!!

        et ce ne sera pas l’injection d’argent dans un système qui n’investit pas parce que cela ne rapporte pas assez, qui résoudra le problème.

        C’est Hollande qui a donné de l’argent par le biais du CICE aux propriétaires d’entreprises, c’est-à-dire aux « actionnaires », en s’engageant par un ministre à ne demander aucun compte sur l’emploi de cet argent public qui effectivement n’a pas résolu le problème puisqu’il a été distribué comme dividendes, augmentation des hauts salaires et spéculation financière.

        Les entreprises privées qui solliciteront des crédits publics devront présenter au préalable une plan d’investissement pour développer la production de produits utiles faisant l’objet d’une demande basée sur un besoin et non artificiellement suscitée par la publicité.

        Pas question de poursuivre une politique de l’offre de produits à obsolescence programmée, dans un gaspillage que ne peut supporter la planète.

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      • (Viriato|attribut_html) Viriato 24 février 13:22 @Alren
        Quelle « réponse » !
        Il y a de la sous consommation ou pas ? Bien sur que oui !

        Mais ce n’est pas la question, évidemment !

        Il s’agit de comprendre la cause de la crise capitaliste (car c’est une crise de l’économie capitaliste, du mode de fonctionnement capitaliste) et il y a deux explications :

        1.- C’est une crise de sous consommation et pour la résoudre il faut augmenter la dépense publique (sous la forme des investissements d’Etat ou des salaires etc.)

        2- C’est une crise de surcapitalisation, c’est à dire, le capital (les capitalistes car « le capital » n’existe pas sans eux) ne trouve pas des sources d’investissement suffisamment rentables. Il y a trop de capital.

        Voilà.

        Je ne comprendrai pas des capitalistes qui ne voudraient pas sortir de la crise en profitant de leur contrôle de l’Etat à travers leurs politiciens et laisser durer une crise s’il suffisait d’injecter l’argent du contribuable et des salariés dans l’économie.

        Il s’agit, tout le montre, d’une crise de baisse du taux de profit, de surcapitalisation donc. Elle a été toujours, historiquement résolue par la destruction tant du capital fixe (les industries, etc.) comme du capital variable (le travail humain) en trop. C’est cela la solution capitaliste qui implique aussi la concentration des entreprises et l’augmentation de la concentration du capital. 

        Que c’est une « solution absurde », on est d’accord.

        Hélas, jusqu’à aujourd’hui, la conscience et la force des travailleurs n’a pas été capable de mettre le système capitaliste à la poubelle.

        Et pour finir avec les aberrations du capitalisme que vous signalez, peut-être un premier pas c’est voter Mélenchon, mais se faire d’illusions là dessus…C’est un premier pas à la condition qu’on soit très clairs sur la suite qui doit pointer vers une société socialiste.

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      • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 24 février 13:37 @Alren

        Sous-consommation ? Surcapitalisation ?

        Historiquement, il n’y a jamais eu autant d’argent injecté dans le système que depuis la crise de 2008 (Quantitative Easing).

        Vous constatez vous-même l’inefficacité des « rajouts » de Hollande…

        Même avec des contraintes supplémentaires, l’effet ne peut être que passager…

        Quand la tendance s’inversera, et si elle s’inverse, du reste, il y aura donc déjà beaucoup trop de liquidités dans le système, et la première urgence sera d’en retirer, si c’est encore possible, avant une nouvelle crise, inflationniste, cette fois…

        La sous-consommation des ménages, leur appauvrissement, en clair, c’est la conséquence de cet état de fait, même si indirect, et non la cause…

        C’est ce que Viriato a voulu dire, me semble-t-il…

        Actuellement, une légère tendance à la « reprise inflationniste » semble se manifester. Si elle reste maitrisée, on dira que c’est la reprise tant attendue…

        Mais si l’inflation repart sérieusement, rajouter des liquidités, dans la situation monétaire actuelle, c’est tout simplement mettre de l’huile sur le feu…

        Il n’y a donc pas de recette miracle possible, actuellement, pour le capitalisme en crise chronique.
        Viriato a très bien résumé ce qu’il en est, quant au fond.

        Luniterre

        PS : Quant à « supprimer du capital fixe », ce n’est évidemment pas à lire comme une « proposition », mais simplement le constat de ce qu’opère le capitalisme en cas de guerre…

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      • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 24 février 13:46 @Alren

        Comme vous le voyez, Viriato vous a donc répondu avant que je termine mon post…

        Sur le dernier point, mentionné en PS, sa réponse est plus complète que la mienne, qui allait néanmoins dans le même sens.

        Pour le reste, la mienne reste utile sur cette question de surabondance des liquidités, mais qui n’irriguent plus l’économie productive, faute de taux de profits suffisants.

        Il y a donc convergence de ces éléments d’analyse.

        Luniterre

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      • Fifi Brind_acier Fifi Brind_acier 24 février 19:34 @Viriato
        Bien sûr qu’ils savent quoi faire des capitaux, ils spéculent sur tout, y compris sur les dettes pourries !

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      • (Luniterre|attribut_html) Luniterre 24 février 21:25 @Fifi Brind_acier

        Effectivement, mais cela montre que vous ne comprenez pas vraiment la différence entre capital spéculatif, qui aggrave la crise, et capital productif, qui alimente la formation de valeur par la production, d’où son nom…

        Évidemment, c’est la production qui crée la valeur, et non le capital par lui-même.

        L’argent va à l’argent, certes, mais la bulle spéculative est condamnée à se dégonfler tôt ou tard, et c’est pourquoi le système a besoin de la destruction guerrière pour amorcer un nouveau cycle de valorisation qui soit « productif », par la « reconstruction », en fait.

        Malheureusement, il semble que nous en sommes là, avec le cycle actuel de la crise.

        C’est ce que Viriato tente de vous expliquer, me semble-t-il.

        Mais peut-être ne le comprenez-vous réellement pas…

        Luniterre

        Répondre  Lien permanent


      • (Viriato|attribut_html) Viriato 24 février 21:34 @Fifi Brind_acier

        Le système capitaliste ce n’est pas que de la spéculation, c’est avant tout de la production de marchandises car sans cette production il n’y a pas de profit mais de transfert d’argent.

        Quand on spécule on le fait principalement sur une production bien réelle déjà produite ou à produire et s’il se forme une différentiel entre la production et sa forme monétaire (ou spéculative) le système le corrige par une crise boursière ou bancaire ou les deux qui est de courte durée et qui n’affecte que rarement la production.

        Cela ce sont les faits vérifiables.

        Mais quand il se produit une baisse du taux de profit et les investissements ne rapportent, on est devant une crise de surcapitalisation. C’est à dire, la concurrence a obligé les capitalistes individuels à investir massivement dans l’outil productif pour un retour sans rapport.

        C’est donc la crise systémique capitaliste classique qui, avant la première guerre mondiale était résolue par la liquidation brutale du capital excédant. Fermeture des usines et des exploitations et licenciement des travailleurs. Après une période de concentration importante des capitaux le système était prêt à repartir. Cela pouvait durer deux ans. 

        Depuis la fin du XIX siècle la concentration économique et la liquidation du capital excédentaire se règle à coups de canon.

        En 2008, la crise a commencée par être « combattue » par un déversement hallucinant d’argent (afin de maintenir les profits des entreprises mais sans redresser le taux de profit qui est la variable fondamentale) ce qui n’a, naturellement, pas résolue la crise.

        Comme il est difficile d’utiliser la guerre pour liquider le capital excédentaire (le rapport sociologique est très défavorable pour la grande bourgeoisie et les armes atomiques rendent aléatoire un monde post guerre) ça traine depuis lors.

        La solution c’est de finir avec le capitalisme mais quand on se trouve avec une classe productrice (ouvrière, employée, salariée, etc) qui n’a pas conscience de ses intérêts, quand la confusion domine parmi ses représentants politiques, la solution socialiste ; la socialisation et l’internationalisation des moyens productifs pour couvrir les besoins (et non pas le profit) va prendre du temps. 

        Voilà la raison suffisante de l’instabilité politique actuelle. Il est nécessaire de passer à « une autre société » mais la conscience claire de sa nécessité n’est que l’apanage de très peu de gens.

        On ne peut que spéculer quand cette situation se renversera, cela peut-être assez vite car la nécessité est urgente mais cela peut finir avec une autre guerre mondiale (les conditions, les gouvernements et les armées s’y préparent) et toutes les discussions prendront fin.

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